Le président en exercice de l’Union Africaine, le président Boni Yayi et les siens de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) peuvent désormais compter sur le soutien indéfectible de la France.
L’annonce a été faite le mardi dernier par le premier-ministre français Jean-Marc Ayrault et le ministre des affaires étrangères. C’était devant les parlementaires français lors de son intervention sur la politique globale. « Nous n’attendons que la résolution du conseil de sécurité pour intervenir », a-t-il déclaré. Cette décision est motivée par la profanation des tombes sacrées enclenchées par les islamistes depuis le week-end dernier à Tombouctou. Exactions qui continuent d’ailleurs sans inquiétude et dans l’impunité pendant que les autorités maliennes sont réduites à l’impuissance. Si cette nouvelle a de quoi réjouir les initiateurs du projet de déploiement de troupes africaines au Nord-Mali, elle suscite cependant des questionnements quand on connait la position du nouveau patron de l’Elysée sur les nouvelles relations de la France avec les pays africains. Alors on se demande comment la France pourra- t - elle accompagner l’Union africaine dans son initiative sans trop prendre le devant des choses pour finalement tomber dans les mêmes pièges qu’en Libye. C’est une "question pour un champion" car la rupture de la Françafrique a été annoncée par le socialiste François Hollande qui se veut être un président ‘’normal‘’. La formule de l’accompagnement de l’Union Africaine par la France reste alors à être trouvée.