(Comment Yayi a déclaré la guerre aux opérateurs économiques) L’ancien premier questeur de l’Assemblée nationale Saka Fikara est sorti de son mutisme. Ceci, à la faveur d’une conférence de presse hier à la salle de conférence de l’arrondissement central de Dangbo , en présence du maire de la commune Clément Gnonlonfoun.
Objectif : faire un tour d’horizon de l’actualité politique nationale surtout par rapport aux dossiers de coton, du Port autonome de Cotonou, du Pvi, des mesures préventives contre les inondations par ces temps de pluies intenses et les raisons pour lesquelles l’école béninoise est dans cet état et comment le chef de l’Etat a mis exclusivement les militaires au service d’une seule région du pays. Abordant la question du port, il dit que c’est le poumon économique du pays mais qu’aujourd’hui, il est devenu un enjeu de règlement de compte politique. « Nous allons droit vers une situation pire que celle de 1989 » a-t-il déclaré. Selon le conférencier, le chef de l’Etat a déclaré la guerre aux opérateurs économiques du Bénin. Le député Saka Fikara est revenu encore sur les cas de Sébastien Ajavon et Patrice Talon qui ont subi les foudres du régime Yayi, sous le prétexte fallacieux qu’ils auraient pris partie pour l’opposition. Il est revenu de long en large sur ce qu’il qualifie de « braquage » des intrants d’un opérateur économique béninois et sur les 115 milliards de dettes contractés par le gouvernement auprès d’une banque régionale pour la campagne cotonnière, sans oublier la destruction des champs de coton dans plusieurs régions du pays. Parlant du sommet Chine-Afrique, le conférencier déclare « pourquoi avoir honte, alors qu’il a organisé le pillage systématique de notre pays ». Selon ses propos, le 1 milliard proposé par le gouvernement pour restructurer la filière palmier à huile au Bénin est insuffisant au regard de ce qui est investi dans le coton au nord du pays. Pour ce qui est de la question de l’éducation, l’honorable Saka Fikara dénonce l’opacité qui entoure l’organisation des concours directs d’entrée à la Fonction publique. « Yayi s’attaque à nos enfants, dit-il en substance, « ils ne réussissent jamais aux concours tandis que les gens de sa région réussissent en masse, à 80 voire 90% ». Selon lui, c’est le régionalisme qui prime sur tout au Bénin. A en croire ses explications, le chef de l’Etat exclut les enfants de certaines régions de l’administration publique , alors qu’elle appartient à tous les Béninois sans distinction d’ethnie ni de région. « Ainsi la médiocrité va prendre le pas sur l’excellence » a-t-il martelé. Enfin, il a exhorté les autorités à divers niveaux de notre pays à prendre des mesures préventives pour juguler les inondations à venir, parce que les pluies s’annoncent déjà fortement dans le septentrion. Les problèmes de lotissement dans la commune de Dangbo n’ont pas été occultés par le conférencier qui a néanmoins laissé au Maire Clément Gnonlonfoun, le soin d’en développer tous les aspects.
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