Wily Mignon : «Le 21 juillet à l’Ifb pour lancer notre nouveau mouvement»

 

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Artiste compositeur-chanteur béninois, arrangeur, concepteur du mouvement «Noudjihou» né il y a 5 ans. Wilfried Mignon alias Wily Mignon est parvenu à se faire une forte popularité dans le monde des amateurs de la musique béninoise. Il sera sur scène le 21 juillet prochain à l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou. Dans cet entretien, il nous parle de ce concert baptisé «Fier d’être béninois», son nouveau concept.

Votre premier album a été accueilli en juin 2007 avec le concept «Noudjinou». En 5 ans, il y a eu d’autres styles gestuels autour de cette danse. Parlez-nous-en.
Le Noudjihou, il y a cinq ans est différent de ce qu’on fait aujourd’hui. La création au quotidien a fait qu’aujourd’hui l’on parle de Noudjihou écriture, balayé, macaroni et tout récemment le Noudjihou Abomè sur le concept tambour béninois. Nous avons pris l’engagement de redynamiser la chose et de la rendre accessible à tous. Nous avons un autre devoir qui est de porter haut la musique béninoise puisque le monde entier travaille pour redonner vie à la musique de chaque localité. Le Bénin ne doit pas rester à la traîne.

Outre le «Noudjihou», qu’est-ce qu’il y aura de nouveau lors de votre concert du 21 juillet prochain à l’Institut français du Bénin?
Pour le concert du 21 juillet à l’Institut français du Bénin, les spectateurs doivent s’attendre à beaucoup de nouvelles choses. L’Institut français du Bénin n’est pas un lieu comme les autres. Ce spectacle ne sera pas comme ce qu’on a l’habitude de donner dans les boîtes de nuit et sur les places publiques. Ce concert sera classique. Nous essayerons de donner une autre couleur à la chose afin de montrer au public de l’Institut français du Bénin que nous nous intéressons également à lui. Ce concert sera évidemment live, donc pas comme les autres, je le redis.

Pourquoi l’avez-vous baptisé «Fier d’être béninois»?
«Fier d’être béninois» est un nouveau mouvement déclenché par Willy Mignon. Le 9 avril dernier, on avait donné un concert à la Plage de Fidjrossè à Cotonou avec plusieurs artistes béninois pour annoncer ce nouveau mouvement. Le concert de l’Ifb sera l’occasion pour Wily Mignon de montrer que l’artiste se bat pour défendre les couleurs de son pays. Il faut dire que par ce concept, je voudrais amener tous les Béninois en l’occurrence les jeunes à aimer leur patrie, le Bénin. Aussi, voudrais-je leur dire que chacun a son grain de sel à apporter au développement de ce pays. Ce concert donne le top d’une série de concerts que nous avons prévus pour les vacances. Le mouvement «Fier d’être béninois» va s’étendre sur toute la période des vacances et même continuer au cours de l’année scolaire 2012-2013. C’est l’Institut français que nous avons choisi pour lancer ce projet.

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Pensez-vous que l’Ifb est un site approprié pour lancer ce nouveau concept?
A l’Institut français du Bénin, c’est un autre public. Pour lancer ce projet très important, nous avons l’obligation d’en parler à tout le monde. Le public de l’Ifb n’est pas trop habitué au concept du Noudjihou. Nous devons l’amener à rentrer dans la danse avec nous.

Après le concert, comment comptez-vous vulgariser le concept «Fier d’être béninois»?
Le concert du 21 juillet est pour annoncer mon retour d’un long voyage à l’extérieur. Une petite tournée de concert dans plusieurs pays d’Europe dont l’Italie et la France. Je reviens juste à la veille du concert de l’Ifb. Toujours dans ce volet des projets, je tiens à annoncer que je prépare une série d’actions de promotion à l’internationale pour le Noudjihou ou toute tendance proche de ce mouvement. Nous allons procéder à la sélection de dix artistes d’ici et d’ailleurs dont nous allons faire la promotion. Nous ambitionnons porter haut le talent béninois en matière de musique au plan régional et mondial à travers le projet «Fier d’être béninois» qui est actuellement sur le tapis.

Plus qu’un concept de musique, «Fier d’être béninois» paraît comme une invite au peuple béninois pour la promotion de la culture béninoise.
C’est un mot d’ordre «Fier d’être béninois». J’ai fait un constat. Les Nations qui ont émergé sont celles qui ont su très tôt, qu’il faut promouvoir sa culture pour pouvoir se donner une visibilité. Au Bénin, nous avons constaté que la culture est un peu négligée. On n’y accorde pas trop d’importance. Il faudrait donc, qu’on s’unisse entre jeunes, pour promouvoir nos valeurs culturelles. «Fier d’être béninois» est le mot qui doit être à la bouche de tous les Béninois. Je crois que c’est par là que nous allons lever beaucoup de barrières qui nous empêchent d’évoluer.

Propos recueillis pour La Nouvelle Tribune par Blaise Ahouansè

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