Etienne Kinzo, libraire ambulant à l’UAC: «J’ai finalement obtenu un emplacement sur le campus et mon kiosque y est érigé»

 

En début décembre 2011, il débarque un soir dans notre rédaction, le visage exprimant l’indignation et l’incompréhension. Etienne Kinzo, plus connu là-bas au Département d’Anglais de l’Université d’Abomey-Calavi sous le sobriquet ‘’Supplier of suppliers’’ (le fournisseur des fournisseurs), n’arrivait pas à comprendre comment lui qui « ravitaille les étudiants en Anglais -Abomey-Calavi et Porto Novo-, les professeurs en documents, même les plus rares depuis 20 ans ne puisse pas disposer d’un espace pour y ériger son kiosque». Dans une interview que nous lui avons accordé à l’époque et parue dans notre numéro du 9 décembre 2011, ‘‘Supplier’’ a raconté sa « galère, pointé du doigt l’équipe rectorale qui fait sur un campus universitaire la promotion des vendeuses de divers au détriment d’un libraire.» La semaine dernière Etienne Kinzo arrive à la rédaction de la Nouvelle Tribune, quasiment à la même heure qu’il y a 9 mois. Cette fois, le visage est jovial. Et pour cause, «trois après la réintroduction de la demande, la nouvelle équipe rectorale lui a attribué un emplacement où son kiosque est déjà érigé.» Et «pour ne pas trahir son éducation», il «dit merci» dans les lignes qui suivent à tous ceux qui l’ont toujours soutenu.

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«En effet c’est depuis 1999 que j’ai envoyé des courriers aux autorités rectorales pour avoir un emplacement fixe et y ériger une baraque. Mais malheureusement aucune de mes demandes n’as connu une suite favorable. Il a fallu que je dénonce cette attitude des anciennes équipes rectorales dans votre journal, ‘’La Nouvelle Tribune’’ du 9 décembre passé, pour que le monde entier soit au courant de l’injustice dont je suis victime sur le campus. Comme Dieu sait faire ses choses, après le départ de l’ancienne équipe rectorale, une nouvelle s’est installée, celle dirigée par le professeur Brice Auguste Sinsin. J’ai alors réintroduit la même demande avec le même contenu changeant la date. Trois mois après, la nouvelle équipe rectorale m’a satisfait. L’emplacement tant attendu a été obtenu et la baraque y est déjà installée. Jai le devoir moral d’adresser publiquement mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont soutenu.
Mes remerciements  vont en premier lieu a l’équipe rectorale dirigée par le professeur Brice Auguste Sinsin et le vice recteur chargé des affaires académiques et de l’insertion professionnelle le professeur Maxime Da Cruz. Je me dois aussi de remercier l’Union national des scolaires et étudiant du Benin (Unseb), l’un des syndicats des étudiants de l’université d’Abomey-Calavi et son président monsieur Yaovi André Asse. Mon jeune frère Cyriaque Kinzo pour son soutien sans faille.Je remercie infiniment tous les professeurs qui m’ont rendu hommage et continuent de me le rendre dans leurs mémoires de maitrise, de diplômes d’études approfondies et de thèse de doctorat a l’université d’Abomey-Calavi et dans leur certificat d’aptitude professionnelle de l’enseignement secondaire Capes a l’école normale supérieure de Porto-Novo.
Je pense également à Feu professeur Titulaire de chaire Noel Dossou-Yovo, premier chef du département d’Anglais et premier chef de la filiaire Etudes anglophones à l’école Doctorale pluridisciplinaire de la Faculté des lettres arts et sciences humaines de l’Uac (Flash) pour son soutien et encouragement et à ma mère feue Aguénou Kpevi Kinzo née Djissa qui m’a permis d’être très utile aujourd’hui aux universitaires.
Que leurs âmes reposent en paix. Pendant plus de deux décennies s’étais partie de la pierre angulaire que les bâtisseurs de l’université nationale du bénin devenue université d’Abomey-Calavi ont rejetée. Mais l’équipe rectorale actuelle vient de considérer cette pierre angulaire en m’essuyant 21 ans de larmes. A bon entendeur demi-mot.
Je profite aussi de cette occasion pour dire aux anciens élèves du Ceg1 et lycée Houffon d’Abomey que c’est dans l’union et la solidarité que nous allons soulever des montagnes.»

Réalisation : Richie Alias (Stag) & Léonce Gamaï 

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