(Le Dob Alphonse Da-Silva rassure) Convoqués pour retirer leurs relevés de notes du Baccalauréat 2012, certains bacheliers et candidats malheureux au premier diplôme universitaire des départements de l’Ouémé-Plateau n’ont pas pu entrer en possession de ce précieux document depuis bientôt une semaine.
Mais pour le directeur de l’Office du Baccalauréat, cette situation relève d’un cas exceptionnel. Trois semaines après la proclamation des résultats du Baccalauréat, les différents candidats heureux ou malheureux affluent depuis quelques jours vers les centres pour retirer leurs relevés de notes. Si à Cotonou les opérations se déroulent normalement au niveau des sites de retrait, les bacheliers des départements de l’Ouémé-Plateau vivent une situation, semble t-il, exceptionnelle. Au collège d’enseignement général ‘’Application’’ à Porto-Novo, ce mercredi en début de matinée, l’ambiance est peu ordinaire. Au nombre d’une multitude de bacheliers inscrits sur une liste d’attente, seuls quelques uns-les plus chanceux-ont pu entrer en possession de leurs relevés après une séance musclée de bousculade. Entre supplication, désolation et amertume, les autres n’ont eu d’autres choix que de s’en prendre aux autorités. «Il nous ont convoqués depuis une semaine. Mais chaque fois que je viens, on me dit de revenir le lendemain, après m’avoir fait poiroter toute une journée», confie Lidvine, une bachelière, visiblement déçue par ce qu’elle appellera ‘’une mauvaise organisation’’.
«La délivrance des relevés ne connaît aucune perturbation»
En réponse aux propos des bacheliers qui jettent le tort sur les autorités, le directeur de l’office du Baccalauréat explique: «tous les relevés de notes sont déjà envoyés à la direction départementale des enseignements primaire et secondaire (Ddeps)». L’autorité les invite à s’y rendre pour se faire servir. Contrairement à cette situation qui prévaut au collège d’enseignement général ‘’Application’’ sis à Porto-Novo, il n’y a visiblement aucun goulot d’étranglement dans le processus à Cotonou. Dans les collèges de Sainte Rita et Gbégamey, ce mercredi dans l’après midi, tout ce passe comme sur des roulettes. Il suffit d’avoir ses pièces à jour et de connaître son numéro de jury et le tout est joué. «Depuis ce matin, les bacheliers qui viennent sont aussitôt servis», confie un agent rencontré sur place au Ceg Sainte Rita.
Selon Alphonse Da-Silva, le directeur de l’Office du Baccalauréat, les deux centres sélectionnés pour délivrer ces relevés de notes sont en réalité ceux qui ont abrité la correction des copies. Ainsi dans ces établissements, l’opération précédemment lancée pour couvrir la période du lundi 13 au vendredi 17 août 2012 a dû être prorogée jusqu’au vendredi prochain pour répondre au besoin pressant de tous les candidats. Le premier responsable de l’office informe par ailleurs qu’au-delà du délai fixé, le lot restant sera transféré à la direction départementale des enseignements primaire et secondaire où tout bachelier pourra se rendre.
Trois jours d’épreuves orales pour les cas réservés
Pendant que certains candidats malheureux au Bac s’échinent à remplir les formalités nécessaires pour introduire les demandes de réclamation dont le coût est fixé à 10.000 Fcfa par matière (pour décourager les ‘’plaisantins’’ qui n’ont rien foutu mais veulent amuser la galerie), les autres qui, pour diverses raisons n’ont pas pu composer pour les matières orales et les épreuves physiques et sportives (Eps), planchent depuis hier au collège d’enseignement général de Gbégamey. Selon le directeur de l’office du Bac, seuls ceux déclarés inaptes pourront être dispensés des épreuves sportives sur présentation d’un certificat délivré par un collège de médecins agréés. Les épreuves orales prennent fin demain.