Hier, c’était la 13è Journée de la technologie et de la propriété intellectuelle. Au Bénin, qui devrait abriter les manifestations officielles, elle est passée inaperçue. Ceci dans un contexte où les difficultés liées à la propriété intellectuelle deviennent de plus en plus récurrentes.
A l’instar des autres pays de la sous région, le Bénin a célébré hier la 13è journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle. La célébration de cette année qui coïncide avec la date anniversaire de la création de l’OAPI, a été institutionnalisée par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) réunis, le 14 juillet 1999, à Alger, lors de la 35ème session ordinaire de leur conférence. En effet, l’Organisation Africaine de la propriété intellectuelle fête son cinquantenaire cette année. En rappel, il faut se souvenir que par résolution n°47/9 du 17/12/2007, le Conseil d’Administration de l’OAPI avait approuvé la formule consistant à organiser de manière rotative une célébration solennelle de cette journée dans l’un des Etats membres, ce, en plus des célébrations traditionnelles dans chacun des Etats. Aussi, après le Cameroun l’année dernière, c’est le Bénin qui devrait abriter les manifestations y relatives cette année. Mais force est de constater qu’une fois encore, cette journée est passée sans un grand effort de sensibilisation des vrais créateurs d’œuvres d’esprit. Et les plus grandes victimes, ce sont les populations analphabètes mais dotées d’un grand talent de création qui se voient en permanence voler leurs œuvres. Si le but de cette célébration est entre autres d’encourager les africains à protéger et à sécuriser leurs créations par la reconnaissance de leurs droits de propriété intellectuelle, il faut alors dire qu’au Bénin, le chemin est encore long. Au Cameroun, la dernière célébration a été marquée par des journées d’information, des conférences-débats, des rencontres avec les opérateurs économiques et une caravane mobile de sensibilisation sur la propriété intellectuelle. On se demande alors ce qui s’est passé pour que cette journée passe ainsi inaperçue au Bénin. Par ailleurs, la question doit interpeller plus d’un. Et pour cause, les créateurs et les inventeurs doivent être rassurés pour pouvoir perpétuer la création. Ceci pour la satisfaction des besoins des populations. Ce qui passe nécessairement par le développement du Bénin. Chose dont tous les béninois rêvent et dont les différentes autorités du Bénin chantent quotidiennement.