(La mesure accouche de la petite corruption à l’entrée du hall) La décision de l’interdiction des halls de l’aéroport de Cotonou aux non voyageurs paraît de plus en plus irrationnelle quand-on connait ses vrais motifs. Cependant, elle sert déjà de fonds de commerce pour certains.
Depuis la publication de notre premier article sur l’interdiction d’accès des non voyageurs aux halls de l’aéroport international de Cotonou, le lundi dernier, nous avons continué nos investigations pour connaitre les motifs qui sous-tendent la décision. Cependant nos nombreux efforts pour avoir des précisions auprès de qui de droit sur l’origine de la décision, ont été vains. Mais notre ténacité semble porter ses fruits. Selon une source du ministère de l’intérieur, l’interdiction serait une décision sécrète et conjointe entre le ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes et celui des transports. Contrairement à ce que le directeur général de l’agence nationale de l’avion civile (Anac) a déclaré sur l’une des chaînes de télévision du Bénin, il y a trois jours, la Cedeao n’aurait jamais imposé une telle décision à ses pays membres. Mais elle l’aurait suggérée, entre plusieurs autres suggestions, pour aider ses pays membres à prévenir d’éventuelles attaques terroristes. Mais là n’est pas la plus grande préoccupation. Selon un haut cadre de l’anac, spécialiste de l’aéronautique, rapproché pour avoir la vraie version des choses, tout serait parti de l’inauguration d’une ligne de vol par une compagnie de navigation aérienne africaine. En effet, au cours de la cérémonie de l’inauguration de ladite ligne, des choses intolérables sous les autres cieux citées pour exemple par le Dg anac, se sont passées. Appelés à visiter l’un des appareils de cette compagnie, les invités n’ont pas été soumis au contrôle qui devrait entourer l’entrée sur la piste d’atterrissage de l’aéroport. Ainsi, sans un minimum de contrôle, hommes des médias et invités ont franchi les différentes barrières de sûreté pour se retrouver sur la piste d’atterrissage pour ensuite échouer à bord de l’appareil. La décision serait alors partie de ce constat. A l’analyse des choses, les exigences de la sûreté au niveau de la plate-forme aéroportuaire devraient imposer aux uns et aux autres, un certain professionnalisme. Et d’ailleurs, selon les spécialistes de l’aéroportuaire, le hall ne consiste en rien, une zone pouvant compromettre la sûreté dont il est question. Seulement, c’est la dernière partie à ne pas franchir par un non voyageur. Et comme nous l’avions indiqué dans notre premier article sur cette situation, dans aucun pays du monde d’après nos investigations, le hall n’est interdit aux accompagnateurs.
…La ‘’petite’’ corruption
Au Bénin, toutes les initiatives, bonnes ou mauvaises, constituent un motif de corruption. Alors que nous étions allés à l’aéroport de Cotonou pour continuer nos investigations sur les motifs de la décision, c’est à une scène plutôt honteuse que nous avons assistée. En effet, un homme devrait faire voyager sa petite fille de 14 ans qu’il a amenée à l’aéroport pour l’embarquement. A sa grande surprise, il s’est vu refuser l’accès au hall de départ. Il se mit alors à supplier les vigiles à l’entrée qui l’ont envoyé vers un autre qui n’a pas hésité à tendre la main. Le non voyageur mis alors la main à la poche et lui glisse discrètement de l’espèce sonnante qui lui paraissait même insuffisant. Mais au bout de quelques minutes, le vigile fit signe à ses collègues qui toute suite ont cédé le passage ‘’ au non voyageur’’ et sa fille qui doit voyager. Pendant la trentaine de minutes que nous avons passée à observer les faits et gestes des uns et des autres, plusieurs autres cas de corruption ont été notifiés.