Le second Cours technique sur « patrimoine culturel et développement », financé et organisé par l’Union Européenne, l’Aimf, l’Epa, le CraTerre, le Ministère de la culture du Bénin, le Pdm, l’Ancb, la Ville de Porto-Novo, qui s’est déroulé du 10 au 28 septembre 2012, peut désormais se conjuguer au passé. La cérémonie officielle de clôture de ce Cours s’est déroulée le vendredi dernier à l’Ecole du patrimoine africain (Epa) en présence de sa majesté Dè Toffa IX, Roi de Porto-Novo, et des représentants des partenaires techniques et financiers. Ismailou Baldé représentant le directeur de l’Epa empêché, dira que le 2ème Cours technique a employé une démarche méthodologique simple mais efficace combinant des communications orales, des travaux dirigés, des sorties de terrain, des études de cas. Selon lui, c’est dans cette logique que la maison Louis Hounkanrin, la villa Reynette, la place Agonsa Honto et le domaine sacré du Vodoun Yèdomè ont fait l’objet d’exercices pratiques. « Le défi que nous vous lançons est que chaque municipalité puisse mettre en œuvre un projet ‘‘patrimoine culturel et développement’’ inspiré de ce que vous avez appris durant trois semaines ».
Christian Belinga Nko’o, représentant des partenaires et organisateurs, a d’entrée rappelé les grands axes du Cours avant de préciser ses objectifs pour les participants. Il s’agit notamment de saisir les enjeux patrimoniaux et les principes généraux de conservation et gestion du patrimoine, d’appréhender le jeu de rôles et le partage des responsabilités entre les différents acteurs du patrimoine dans le processus de décentralisation, de mieux impliquer les acteurs du patrimoine dans leurs actions sur le patrimoine et enfin de les outiller pour gérer le patrimoine culturel de leurs communes respectives.
Après la présentation des résultats et des recommandations par Alassane Ndiaye, les participants ont chacun reçu leur attestation. Leur porte-parole, Elias Nguessan Kouadio, a remercié les partenaires et toutes les personnes ressources et particulièrement l’Epa et son personnel pour avoir relevé les défis de l’organisation. « Nous sortons de cette rencontre avec le cœur et la tête plein d’usages et de raison avec des recommandations des résultats de nos travaux » a déclaré Elias Nguessan Kouadio très ému.
Dans son mot de clôture, Evelyne Fassinou Gomina, représentante du Mehu, a précisé que la valorisation du patrimoine par les collectivités locales met plus en valeur les réalités locales de ces territoires. Pour elle, le thème choisi a pour vision, entre autres, d’aider les autorités municipales francophones à mieux prendre en main le développement de leur territoire et le bien-être de leur population. « Vous avez acquis des compétences pour changer positivement la situation dans vos municipalités respectives » a-t-elle ajouté. Rappelons que ce sont les secrétaires généraux et les techniciens de 24 municipalités du Bénin, du Cap-Vert, de la Côte-d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal qui ont pris part à ce Cours technique.