Plus d’un mois après les déclarations du premier magistrat du Bénin lors du 52è anniversaire de l’accession du Bénin à l’indépendance, les réactions continuent. Cette fois-ci, ce sont les syndicalistes dans leur ensemble qui veulent enfin rompre avec le silence.
Ce sera à la faveur d’un géant meeting d’informations qu’ils organisent ce vendredi au profit des travailleurs à la bourse du travail. Ce meeting tient aussi lieu d’une séance de protestation. Et si ces différentes confédérations, fédérations et centrales syndicales constituées de la Cstb de Gaston Azoua, la Cgtb de Pascal Todjinou, la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou, Cosi-Bénin de Noël Chadaré , la Fesyntra-finances de Laurent Metongnon se sont décidées à enfin parler, c’est parce qu’elles estiment que les libertés fondamentales sont en péril au Bénin. Et ceci à cause des déclarations de menaces de disparitions mystérieuses, de pendaisons, les troubles des réunions qui ont suivi les propos du chef de l’Etat. Mais il y a autre chose qui fâche plus. C’est le communiqué du ministère de l’intérieur qui accuse les syndicalistes d’être en relation avec des hommes politiques et des opérateurs économiques pour destabiliser la république remettre en cause les acquis de la démocratie au Bénin. Au cours de cette séance à laquelle tous les travailleurs de tous les secteurs sont conviés, les Secrétaires généraux éclaireront la lanterne de leurs syndiqués afin de leur permettre de défendre comme cela se doit, les acquis démocratiques du Bénin et de bien défendre leurs droits.