Kinmanhou Houéffon et la musique traditionnelle : chanter pour la réconciliation des peuples

 

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Artiste spécialiste de la musique traditionnelle béninoise, Clément Kouyè alias Kinmanhou Houéffon défend dans sa carrière musicale, l’une des missions fondamentales de la musique : la musique comme canal de transmission de la bonne éducation gage de l’instauration d’une paix durable entre les peuples.

Non seulement par passion mais pour accomplir une mission. Kinmanhou Houéffon confie qu’il a choisi la musique pour éduquer. En bon père de famille, l’artiste estime que la musique est le canal le plus approprié qui lui permet d’assumer ses fonctions d’éducateur. Et prenant exemple sur la vedette de la musique traditionnelle béninoise, feu Yédénou Adjahoui, roi du rythme «Massè Gohoun», Kinmanhou Houéffon a opté depuis plusieurs années déjà, pour cette musique mère de toute les musiques. Clément Kouyè, à l’état civil, l’artiste de Hèvié sensibilise les populations sur les lois de la nature, l’éthique, etc. De par ses chansons, il a la certitude de pouvoir toucher les cœurs en détresse et les peuples en discorde. «Quand on m’informe qu’il y a un problème quelque part, je compose un morceau pour permettre à cette population de remettre la balle à terre, c’est-à-dire pour calmer les esprits. Ma mission est donc d’utiliser les chansons pour instaurer une paix durable, gage de tout développement » explique-t-il. Se référant à lui-même, il déclare «Quand je suis pensif et que je me mets à chanter ou à écouter la musique, j’oublie tout. Si je m’énerve et que je commence à chanter, ma colère se transforme rapidement en joie».  Il est distingué tel dans son milieu et pour l’heure dans le département de l’atlantique. Pour l’instant, Kinmanhou Houéffon n’est pas encore connu sur toute la scène nationale et internationale comme il l’ambitionne. Ceci, faute d’œuvre phonographique sur le marché. Ses nombreuses compositions dorment encore dans les tiroirs chez lui. Le seul moyen qu’il exploite jusque là reste les concerts. Pour l’instant, il va lentement mais sûrement dit-il. «Quand on n’a pas aujourd’hui le minimum pour produire un album potable, il ne sert à rein de se presser pour sortir un disque. C’est difficile mais par la grâce de Dieu, je vais y parvenir un jour, puisque je me prépare activement pour cela. Un artiste ne doit pas se reposer. Même en marchant, il doit composer. Même en dormant» confie l’artiste. «Toutefois, si je trouve des bonnes volontés pouvant m’aider, cela pourra accélérer les choses» ajoute l’artiste qui ambitionne d’être le conservateur des sonorités typiquement africaines.

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