La direction du Fitheb reste devoir à ses prestataires

Déjà six mois que l’édition 2012 du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) s’est clôturée mais l’organisation demeure débitrice vis-à-vis de certains de ses prestataires. Et ce, en dépit du fort taux de financement qu’a connu cette 11ème édition du Fitheb.

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Un taux de financement considéré comme une prouesse à l’actif de la direction en place du Fitheb. Et elle s’en était vantée à la veille de l’ouverture officielle de la biennale. Car, tous les partenaires internationaux qui entre-temps ont tourné dos au festival ont ramenés ; la confiance est revenue du côté des locaux ; à trois semaines de l’événement, la direction était à 96% du budget prévisionnel qui s’élève à environ 340.000.000 F Cfa ; ces 4% restants sont les promesses faites et qui attendent d’être finalisées par les signatures d’accord ; l’Etat a accordé un financement dont le montant serait une première dans l’histoire de ce grand festival de théâtre qu’accueille le Bénin tous les deux ans ; … C’est du moins, d’après les déclarations de Pascal Wanou, Directeur du Fitheb, lors de sa conférence de presse du 06 mars 2012, à trois semaines donc de l’événement.

Des propos qui aujourd’hui vont à l’encontre de la réalité. Et c’est depuis le déroulement de la biennale. Pour ce qui concerne le non payement de certaines catégories de personnes qui ont fourni divers services dans le cadre de cette 11ème édition, la principale raison évoquée par des sources très proches de la direction du Fitheb était la fermeture momentanée du Système intégré de gestion des finances publiques (Sigfip). Ce qui ne permettait pas à la direction de rentrer en possession du financement que l’Etat lui a promis. Pour nous rassurer, on nous informait, il y a trois mois, que la direction serait en train de mettre la pression pour avoir les fonds publics afin de satisfaire ses prestataires qui attendent toujours leur dû. Depuis, statu quo. Et cette semaine, on apprend, cette fois-ci de source proche du ministère des finances, que le Sigfip est rouvert et la direction du Fitheb aurait déjà reçu ses fonds depuis peu. Mais, il est à remarquer qu’à la direction du Fitheb, des prestataires doivent toujours se nourrir de patience. Paradoxe !

N’est-il pas temps que Pascal Wanou et son équipe fassent le bilan de cette édition du Fitheb aux contribuables béninois ? Lorsque avant l’ouverture d’un événement, des réformes, des innovations et des exploits notamment financiers ont été annoncés à grand renfort médiatique, il y a de quoi s’interroger quand, après cet événement, le bilan ne vient pas six mois après. Et plus, lorsqu’il s’agit d’un événement dont dans l’histoire, le point se fait le plus souvent dans l’intervalle de six mois à la presse. La direction du Fitheb a-t-elle peur de se retrouver en face de ses créanciers?

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