Qualification des Ecureuils juniors pour la Can Algérie 2013 : une première dans les annales du football Africain!

Après une première période laborieuse, les Ecureuils se sont qualifiés pour la Can juniors 2013 en battant, sur le but de Raïmi Kolawolé, les Lionceaux de la Téranga  du Sénégal apparus timorés.

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On ne pouvait pas demander autant à une équipe qui a mis un peu moins de deux mois pour se former. Il est vrai qu’on demandait une qualification à la Can juniors qui va se jouer en mars 2013 en Algérie. Mais, la manière dont cette qualification a été obtenue est exceptionnelle et vient récompenser la témérité d’un groupe: la Fédération béninoise de football, le staff technique et les valeureux joueurs qui viennent de prouver que seul le travail avec les catégories d’âge est annonciateur d’un avenir radieux. C’est aussi la consécration d’un entraîneur, Ulrich Alohoutadé, sorti des méandres d’une sélection de l’Ouémé / Plateau qui a remporté la Coupe de l’indépendance en 2011 à Natitingou. Après avoir battu les Eléphanteaux de la Côte d’Ivoire par 3 buts à 0 à Porto-Novo (match aller) et un nul et vierge (0-0) à Abidjan deux semaines plus tard (match retour) lors du tour précédent, les Ecureuils juniors sont allés dompter, samedi dernier au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, les Lionceaux  de la Téranga (1-0) en match retour du dernier tour qualificatif pour Algérie 2013.

Comme au match aller

Pour aller chercher cette première (le Bénin ayant participé à la compétition en 2005 en tant que pays organisateur) et historique qualification, les Ecureuils juniors du Bénin ont débarqué à Dakar avec un avantage au score conséquent de deux buts (3-1) obtenus il y a deux semaines au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo (capitale politique du Bénin). Mais, l’enfilade du samedi dernier dans l’antre dakaroise n’était pas gagnée d’avance pour le Bénin. Les poulains de Ulrich Alohoutadé l’ont compris et n’ont pas perdu du temps pour un round d’observation. Ils ont commencé le match les pieds au planché, en témoigne les deux premières occasions de buts qu’ils se sont créés dans les trois premières minutes du jeu, annonçant ainsi une soirée chaude et intense où les Sénégalais ont passé la première période à jouer sans repère. Alors, les Béninois en empêchant leur  homologues de trouver des ouvertures, ont fait planer constamment le danger sur les buts de Abdoulaye Djin remplaçant, hier, son coéquipier qui a plongé l’équipe sénégalaise à Porto-Novo le 23 septembre dernier. Ainsi, on a noté les frappes de Okpotou Ezékiel (6’), de Antonin Kassa (34’) et des actions d’éclats de Antonin Oussou (24’), de David Djigla (39’). Mais, comme au match aller, les deux formations sont allées à la pause avec un score  nul et vierge (0-0).

Saturnin a assuré

Du retour des vestiaires, les Lionceaux revigorés par les consignes de leur entraîneur et soutenus par un public maigre, ont pris le match à leur compte. Ils ont multiplié des incursions dans le camp béninois. D’abord, par un joli lobe des 40 mètres dévié sur la barre transversale par Saturnin Alagbè. Ensuite, deux balles à bout portant sauvées à la 51ème  minute par le gardien de but béninois qui, samedi dernier, a eu assez de baraqua. A l’image de cet arrêt à l’horizontale deux minutes avant que Raïmi Kolawolé, entré à l’heure de jeu, scelle définitivement le sort des Sénégalais. A la réception d’une passe en retrait à l’entrée de la surface de réparation des Lionceaux, il envoie un missile qui n’a laissé aucune chance à Abdoulaye (1-0 ; 85’). Son doigt sur la bouche lors de célébrer son but est un symbole: demander aux mauvaises langues de se taire. A cet instant, plus rien ne pouvait arriver aux Ecureuils juniors. Car, franchement la sélection  sénégalaise n’avait pas les armes pour remonter trois buts afin d’espérer  un sursis. Et même une consolation, lui a été refusée par des Béninois qui étaient aux anges quand le coup de sifflet  final de Séïdou Touré a retenti. Ils sortent de ces éliminatoires avec un précieux strapontin qui leur permet d’aller en Algérie pour… C’est une autre manche si proche et si loin. Savourons d’abord cette première qualification et puis remettons nous au travail pour réfuter lapalissade de Coubertin.

Ulrich Alohoutadé et Mathias Déguénon rentrent dans l’histoire

lrich  Alohoutadé , entraîneur  principal des Ecureuils juniors du Bénin et  son  adjoint Mathias  Déguénon  sont  rentrés  désormais dans les annales  du football béninois. C’est  pour la première fois que deux techniciens béninois  ont  réussi à qualifier sur le terrain  les Ecureuils juniors  du Bénin  dans  le cadre  des  éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations ( Can)  Juniors. Ces deux jeunes  entraîneurs  ont démontré à la face du monde que la Fédération béninoise de football (Fbf) et à l’Etat béninois qu’on peut faire confiance aux techniciens d’origine  béninoise. Leur méthode  de travail et leur capacité d’écoute des uns et des autres ainsi que des critiques constructives prouvent que ces derniers peuvent aller loin dans leur carrière. Voilà qu’ils ont permis au Bénin de décrocher son billet pour la Can juniors Algérie 2013  certains esprits malins tapis dans l’ombre ne  doivent pas chercher à détruire l’élan  pris par Alohoutadé et Déguénon, en  voulant les  remplacer  par un expatrié. Comme les  gens se plaisent à  le dire souvent : « On ne change pas une équipe qui gagne ». Ce duo  mérite amplement  d’être soutenu par les férus du cuir rond  et le peuple béninois. Il faut  signaler qu’en 2005  le Bénin a organisé la Can des moins de 20 ans et a occupé la 3ème place au terme de la compétition. Cela  a   permis donc à la sélection nationale juniors de ce moment conduite par Serge Devèze (entraîneur principal) et Edmé Codjo (entraîneur adjoint) de participer à la Coupe du monde juniors aux Pays – Bas  toujours en 2005. Elle a été sortie dès  le 1er tour.  Alors, avant que les Béninois n’obtiennent  leur billet pour le Mondial de la  catégorie d’âge, il  faut qu’ils fassent un excellent parcours à la Can juniors Algérie 2013  en  mars  prochain. Une bonne préparation passe par là donc. La Fbf et le gouvernement  sont donc prévenus pour mettre les moyens adéquats à la disposition du staff technique.

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