La biennale Regard Bénin s’ouvre à Porto-Novo avec «Take, take, take and …?»

 

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Le vernissage de l’exposition internationale «Take, take, take and …?» portée par Kulturforum Süd-Nord ouvre officiellement la biennale Regard Bénin 2012 dans la capitale du Bénin en attendant les lancements dans d’autres villes qui accueillent la biennale sur toute l’étendue du territoire national, et ce, pendant trois mois.

Les locaux de l’imprimerie nationale, journal officiel du Bénin, retrouvent vie. La vasteet importante superficie abandonnée depuis des décennies au cœur de la ville capitale politique du Bénin est transformée en un musée d’art moderne. L’immeuble abrite depuis ce jeudi 08 novembre 2012 des œuvres de plusieurs artistes plasticiens venus des quatre coins du monde. Ils exposent pour le compte du projet «Take, take, take and …?» initié par l’association culturelle Kulturforum Süd-Nord au nombre des projets de Regard Bénin 2012. Une biennale d’art contemporain qu’accueille le Bénin pour trois mois dans plusieurs villes. L’ouverture de ce musée d’art de circonstance et le vernissage de l’exposition marquent l’ouverture officielle de cette biennale.

Ousmane Alèdji, Directeur exécutif adjoint de la bieannale, a, dans son mot de bienvenu lors de la cérémonie de lancement, exprimé sa joie de constater l’effectivité de Regard Bénin d’une part et d’autre part, de voir ce lieu être animé. Il y est créé désormais, un espace de dialogue, explique Stephan Köhler, commissaire de l’exposition et Fondateur de Kulturforum Süd-Nord. Il s’agit d’un espace de dialogue entre les artistes, entre les artistes et le public, entre le public et les œuvres, entre l’Homme et la nature, …

«Take, take, take and …?», c’est en réalité, le thème de l’exposition. L’objectif est de «sensibiliser les visiteurs et de les faire réfléchir sur leurs propres attitudes, habitudes et responsabilités vis-à-vis de l’environnement mais aussi vis-à-vis d’eux-mêmes, en tant qu’entité de la nature.»

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Les artistes s’expriment…

Les artistes, dans une pluralité de style (sculpture, collage, installation, peinture, vidéo…), abordent également avec diverses manières ce thème. C’est le cas de Daphné Bitchatch qui, par le biais d’anciennes plaques (films) de l’imprimerie, évoque le fait que l’homme évolue comme s’il n’a pas de la mémoire et se retrouve dans un éternel recommencement et face aux mêmes erreurs. L’installation baptisée «Je ne suis pas moi, le cheval n’est pas à moi» qu’elle présente est une invite «à une prise de conscience, un savoir, un vouloir arrêter l’irresponsabilité de l’homme face à la nature notamment face à la mémoire, en n’oubliant jamais de jeter un regard sur le passé».

C’est presque dans cette même logique que le Cubain Carlos Garaicoa expose plusieurs œuvres réalisées à base de coupures de presse.

Le Brésilien José Bento, de son côté, et par de petites sculptures sur bois, soulève l’importance des arbres et évoque la nécessité de préserver la flore.

L’un des béninois présents à l’exposition retient l’attention du visiteur dans un formidable lien qu’il a pu établir entre les téléphones portables et l’eau. L’œuvre posée sur un puit dans l’une des cours de l’imprimerie est une pirogue surmontée de plusieurs “cellulaires’’ reliés les uns aux autres par du fil de fer. L’artiste explique : «Au lieu de “Hallo’’, il faut aller “ à l’eau’’.

Bref, chaque artiste a trouvé son moyen et sa forme d’expression pour jouer son rôle d’artiste citoyen comme le lui demande le thème général de la biennzale Regard Bénin 2012 «Inventer le monde : l’artiste citoyen».

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