Le Docteur Basile Adjou-Moumouni livre ses mémoires

Le livre «les traces de pas sur le rocher» du Docteur Basile Adjou-Moumouni officiellement lancé à Cotonou le vendredi 23 Novembre 2012 est le témoignage du nonagénaire sur sa vie personnelle et sur l’histoire de son pays, le Bénin.

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J’existe parmi les hommes avec Dieu. La nouvelle publication sortie des inspirations du docteur Basile Adjou-Moumouni et lancée officiellement le vendredi dernier dans les locaux de l’isba à Cotonou pourrait être résumée ainsi. En référence aux écritures saintes notamment à l’évangile de Jésus-Christ selon Jean, (Jean 1 : 11), l’auteur de la préface dira lui, «Il est venu parmi les siens, et les siens ne l’ont pas accueilli.» «J’existe», «parmi les hommes» et «avec Dieu» sont en effet les intitulés des trois parties de l’ouvrage, «Les traces de pas sur le rocher» paru aux Éditions Spl. Un livre qui révèle les empreintes des pas de l’auteur depuis ses origines yorubas.

D’un. Par de multiples récits, le médecin et professeur raconte l’histoire de la tribu yoruba à laquelle il appartient. De deux. Il peint mais, parents, professeurs, surveillants, proches et autres personnes qu’il a connues et qui l’ont marqué d’une manière ou d’une autre dans son parcours qu’il retrace. «Ce sont les joies et les misères de sa vie professionnelle» confie le professeur Pierre Mètinhoué.

Dans «Les traces de pas sur le rocher», l’heureux candidat aux présidentielles dans son pays mais qui n’a jamais exercé le pouvoir présidentiel, s’est intéressé aussi à l’histoire de son pays. Pays qu’il considère comme la dépouille de sa mère. Et tant qu'elle ne sera pas enterrée, il ne manquera jamais de la tourner dans un sens ou dans l’autre jusqu’à ce qu’elle soit enterrée. Allusion faite par l’auteur à un proverbe yoruba.

C’est dans cette parabole de l’histoire du pays, que l’on se rend compte de pourquoi le préfacier parle d’un homme qui est venu parmi les siens qui ne l’ont pas accueilli. Entre autres exemples, l’auteur, alors fonctionnaire de l’Organisation En somme, suivant les traces de pas sur le rocher, le lecteur arrive dans l’univers de la vie de l’auteur et de ce dont il a été témoin dans son pays. Aux dires de l’auteur, c’est ce qu’il a ressenti, les coups qu’il y a reçus et comment il reçut Dieu dans sa vie comme un amortisseur de ces coups. Il les révèle dans une pluralité de genres journalistiques et littéraires. Ce sont des récits pleins de sagesses et de leçons, témoigne le professeur Émile Adéchinan qui conclut la présentation qu’il a faite du livre en ces termes: «C’est une lampe qu’il ne faut pas mettre sous le boisseau mais sur le cancrelat national et africain pour nous éclairer.»

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Les leçons du Dr Basile Adjou-Moumouni au peuple béninois

L’adresse du docteur Basile Adjou-Moumouni à ce parterre d’historiens, d’hommes politiques, hommes de lettres, parents et amis lors du lancement de son livre a été essentiellement des leçons à l’endroit du peuple béninois en général. Le nonagénaire parle des trois évidences que les Béninois doivent garder en tête et travailler avec. Il s’agit de la diversité, de l’inégalité et de la pauvreté. Dans son explication, il démontre que la diversité appelle à la tolérance et l’inégalité à l’ambition. Cette dernière, à en croire le professeur, permet à chacun de combler l’écart qu’il y a au-dessus de lui et qu’il désire atteindre, bien sûr, sans le diminuer. Quant à la pauvreté, il précise qu’il ne s’agit pas de pauvreté en termes de manques mais plutôt de besoins. «Nous avons besoin des uns et des autres, nous avons besoin qu’on nous aide. Et chercher à être aidé, créer la solidarité qui nous amène à l’humilité, à nous incliner devant le plus petit même-si nous avons ce que nous voulons,» démontre le médecin.

Toutefois, le Docteur précise que ce pilier ne suffit pas. Il doit être accompagné de trois exigences qui sont, la vaillance, l’honnêteté et la responsabilité. Dans sa justification, l’auteur démontre que ces trois exigences conduisent au courage, à la confiance (pas de tricherie donc) et à l’engagement. «Mais, précise-t-il, lorsque nous poussons ces engagements dans un environnement truffé de mesquinerie, le plus vaillant et courageux commence par perdre ses racines.»

Aussi, le “nonagénaire " a-t-il évoqué des qualités qu’il faut pour un responsable, de la base jusqu’au sommet de l’État. Il s’agit pour lui, de «ne pas avoir d’ennemis ou d’opposants mais plutôt des contributeurs», d’«avoir une vision», d’«être pétri de sa culture et d’«être persévérant».

«Toutes ces choses ne sont pas au-dessus de nous» rassure le sage. Deux instruments pour le faire. Le premier, c’est apprendre (informer, retenir et appliquer). Le deuxième, c’est éduquer, une éducation bien clarifiée qui permettra d’éviter les improvisations. À ces deux, le docteur ajoute qu’il faut payer sa dette en étant exemplaire, en écrivant et en racontant l’histoire. Lui, il est venu donner ce qu’il a accumulé depuis des années. Si ça peut servir, il en serait heureux.

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