Contestation post-électorale à l’Ump : les fillonistes annoncent la création d’un nouveau groupe parlementaire

Après la confirmation de la victoire de Jean-François Copé par la commission des recours, François Fillon et les siens ne comptent pas s’avouer vaincus. Ils ont annoncé hier, la création d’un nouveau groupe parlementaire pour faire cavalier seul en attendant de nouvelles élections.

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Bientôt deux semaines après l’élection qui devrait doter l’Union de la majorité présidentielle (Ump) d’un nouveau responsable après le départ de Nicolas Sarkozy, mais toujours rien de concret. Les contestations continuent. Et ce, malgré la confirmation de la victoire de Jean-François Copé par la commission des recours. Depuis hier, la scission de l’Ump semble tout à fait inévitable. En effet, François Fillon et les siens, au cours d’une réunion des députés et sénateurs qui le soutiennent, ont annoncé la création d’un groupe parlementaire, Rassemblement-Ump qui sera dissout «dès qu’un nouveau vote aura lieu». Ainsi, les partisans de François Fillon, qui deviennent de plus en plus nombreux d’ailleurs, réclament toujours un nouveau vote. Cette idée serait aussi épaulée par l’ancien chef d’État Français et ancien président du parti, Nicolas Sarkozy. Même si l’homme ne se montre pas trop actif sur le devant de la scène politique, l’ancien Chef de l’État reste actif en coulisses. Cependant, le candidat déclaré vainqueur à l’issue de l’élection du dimanche 18 novembre dernier, Jean-François Copé rejette toujours l’idée d’une nouvelle élection. Quant à François Fillon, il ne perd pas de vue la possibilité de demeurer à l’Ump, tout en pensant sérieusement à faire cavalier seul.

Nicolas Sarkozy, le dernier sapeur-pompier!?

Mieux placé. À l’allure où va la situation à l’Union pour la majorité présidentielle (Ump), l’on se demande jusqu’où les protagonistes, François Fillon en premier, sont capables d’aller pour se donner raison. Et pour sauver les meubles, il faut bien un arbitre. Depuis le lundi dernier, Alain Juppé était celui qui était sollicité pour mettre fin au désordre en prenant la tête du parti en attendant une nouvelle élection ou un nouveau décomptage des voix. Mais de peur de se faire instrumentaliser par un camp, il a préféré jouer un rôle de figurant dans un feuilleton qui porte incontestablement un coup à la vie politique française. Et qui peut-il finalement ramener de l’ordre dans la maison Ump? Cette question semble trouver une réponse depuis hier. L’ancien président français, Nicolas Sarkozy est plutôt mieux placé. Et d’ailleurs, on l’a déjà vu sur le champ de bataille. Dîner de médiation par là, déjeuner par ici, même si on ne le dit pas assez, il a su fédérer les énergies à un moment donné pour faire naitre l’Ump qui, en effet, a été la machine de guerre qui l’a propulsé aux affaires en 2007. Il est alors normal que sa défaite à la dernière présidentielle, affecte le parti qu’il a le privilège, sans aucun risque de se tromper, de mieux connaître et qu’il peut et doit alors réorganiser pour sa survie.

Risque d’instrumentalisation. Sarkozy, C’est bien le dernier pompier qui peut éteindre le feu à l’Ump. Mais il risque d’être aussi, l’activateur de ce feu. Depuis le début de cette guerre de leadership, la position de l’ancien président a été très claire. Il soutient son ancien «collaborateur», François Fillon. Et voici que c’est, d’après la commission des recours, le mauvais camp, pour ne pas parler du perdant. Inévitablement, le juge est devenu l’arbitre. Connu pour sa passion dans toutes ses initiatives, l’homme doit alors montrer sa capacité à se mettre au-dessus de la mêlée pour sauver véritablement son ancienne machine électorale.

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