Après les locaux de l’imprimerie nationale, siège du journal officiel du Bénin, à Porto-Novo, l’exposition internationale «Take, take, take and,… ?» s’est ouverte également au siège de Kulturforum Nord-Süd à Togbin-plage à Cotonou le samedi 10 novembre 2012.
Autrefois décorée seulement par les œuvres de Georges Adéagbo, la résidence d’artistes de l’association culturelle Kulturforum Nord-Süd à Togbin-plage reçoit depuis le week-end dernier, des créations d’autres plasticiens. Sur ses murs et dans ses cours sont exposées des œuvres de diverses catégories. Sculptures, installations, peintures, photographies, … Elles portent les griffes d’une douzaine d’artistes venus du Japon, de l’Allemagne, de la France, etc. Si certains sont venus au Bénin avec des œuvres, d’autres en ont réalisé sur place en s’inspirant tant de cet espace dédié aux arts que de l’actualité culturelle et touristique dans le pays. Mais toutes les œuvres ont un lien commun : la biennale «Regard Bénin 2012». Plus spécifiquement, celles exposées à Togbin-plage y sont pour l’exposition internationale «Take, take, take and, …?» initiée par Kulturforum Nord-Süd mais toujours dans le cadre de cette biennale d’arts contemporains ouverte le 08 novembre 2012.
Une partie de cette exposition se tient à Porto-Novo. Le vernissage de la partie Togbin-plage le samedi 10 novembre dernier a été l’occasion d’une fête. Un marché de l’art s’est créé et animé à la fois par les artistes et par les visiteurs. Les créateurs dans le ballet d’explication de leurs œuvres ont surpris plus d’un avec la pertinence des idées. Le français François-Xavier Gbrè par ses photographies qui décrivent l’état de délabrement de l’imprimerie nationale du Bénin d’une part et l’espoir de sa rénovation d’autre part ; le japonais Zon Sakai avertit les peules sur la politique du nucléaire et sur les catastrophes engendrées par les hommes, eux-mêmes ; sa compatriote Sayako Oguri exhorte à l’ouverture d’esprit et l’humilité ; etc.
Le trio Gerrit, Philip, Rebekka
Gerrit Brinkmann, Philip Pichler et Rebekka Seubert. C’est un trio d’étudiants de l’université de Hambourg en Allemagne. De la combinaison de leur inspiration sont nées plusieurs œuvres. L’œuvre qui retient plus les attentions est un trou très large et un peu profond en forme de cône renversé. Le fond est un espace d’un mètre carrée environ recouvert de pavés. L’œuvre est intitulée “Sur les pavés de la plage’’ et inspirée du projet “Route des pêches’’ dont ces étudiants ont eu connaissance à leur arrivée au Bénin pour la Biennale.
“Sur les pavés de la plage’’ est une fouille mais qui contrairement à la normale des choses, conduit au futur et non au passé. Car, expliquent ces étudiants, le pavé au fond du trou symbolise la route des pêches dans les années à venir. Mais tout comme il a fallu assez d’énergie pour le creuser, de même, pour parvenir à la réalisation de ce projet “Route des pêches’’ il va falloir beaucoup d’énergie, de courage et d’entrain.
“Sur les pavés de la plage’’ évoque aussi un revers de la civilisation, c’est-à-dire comment la modernisation peut empêcher les hommes à avoir accès aux ressources naturelles, selon Stephan Kôhler, président de Kulturforum Nord-Süd. Car, explique-t-il, en l’absence du pavé, la fouille pouvait être poursuivie jusqu’à l’obtention de l’eau, entre autres ressources naturelles.
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