Brouille au sein des artistes à propos de la gestion de leurs droits : quand le processus de retour à la concorde débute mal

 

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C’est précis. Le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, a été clair là-dessus. A la sortie de l’atelier d’échanges sur le droit d’auteur et les droits voisins au Bénin, ouvert hier à l’Infosec, toutes les querelles liées à la problématique devront être enterrées; la paix et la concorde seront de retour pour de bon dans le milieu. Mais déjà, juste après les mots d’ouverture du Ministre, ces acteurs qu’il était question de réunir pour la protection de leurs propres intérêts, ont prouvé qu’il y a encore du chemin à parcourir pour y parvenir. Le bout du tunnel est encore loin, pour ne pas dire “très loin“. A peine le présidium installé et les désaccords commencent. Chacun tire le drap de son côté. D’une part, on estime que le Bubedra ne peut pas organiser un atelier et le laisser ouvert à la Chambre béninoise des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Cbacem).

Pour mémoire, depuis peu, il y a une guerre ouverte entre le Bubedra et la Cbacem à propos de la gestion des droits des artistes. Hier matin dans la salle, on pouvait lire sur les visages, des sentiments de réticence des uns par rapport aux autres. A l’entendement des uns, la finalité de l’atelier sera de juger du sort de la Cbacem. Ou la dissoudre, soit exiger qu’elle s’inscrive au Bubedra. Pour les autres, la Cbacem ne sera pas prête à obtempérer dans l’un ou l’autre cas. Sur ce point, au lieu d’un apaisement de la tension, le feu sera ardemment activé.    

D’autre part, certains sont plutôt optimistes et croient fortement que l’occasion de dialogue créée entre le Bubedra, la Cbacem et toutes les têtes de pont du milieu artistique et culturel, est la meilleure pour en finir plus que jamais avec la tension qui y règne. Surtout que les communications vont permettre entre autres, de mieux s’imprégner des textes qui régissent la question de protection du droit d’auteur et des droits voisins. Leur méconnaissance serait à la base des raisonnements à tort et à travers.

Dans l’un ou l’autre cas, cette situation intervenue déjà à l’entame des travaux, démontre de l’importance de l’atelier. C’est la preuve qu’il y avait effectivement de sérieux problèmes à résoudre. L’atelier est donc la bienvenue. Vivement que les uns et les autres pénètrent la logique du Ministre Jean-Michel Abimbola. La finalité, c’est encore pour les intérêts et pour le bonheur de ces mêmes artistes. Ils ont donc de bonnes raisons à s’entendre.

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