Plusieurs centaines d’étudiants de différents d’établissements universitaires du Bénin, ont pris part hier à un atelier de formation à Cotonou visant à faire d’eux des leaders dans la campagne pour la lutte contre le vih sida. Une initiative de l’Association nationale des étudiants du Bénin pour la lutte contre le sida (Anels) en collaboration avec l’Unité focale de lutte contre le sida au Ministère de l’enseignement supérieur et l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin.
La célébration de la 5ème édition de «Campus sans sida» a été marquée ce lundi 3 décembre 2012 par un atelier de formation organisé au palais des congrès de Cotonou par l’Association nationale des étudiants du Bénin pour la lutte contre le sida (Anels). C’est à l’intention des étudiants venus d’une vingtaine d’établissements universitaires. Ceci dans le but d’inculquer à ces jeunes, des connaissances sur la sexualité, les données de base concernant le Vih/Sida, les compétences de vie courante nécessaires pour se protéger contre le Sida et autres maladies sexuellement transmissibles, explique Saïdou Salifou, Directeur de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur. La finalité, c’est de faire de ces centaines d’étudiants, des pionniers d’une génération sans sida, à en croire l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin, Michael A. Raynor. «La jeunesse est la meilleure audience pour une lutte efficace contre le sida», ajoute l’Ambassadeur. Ces jeunes pourront initier des creusets de sensibilisation dont les Club Anti-Sida sur les Campus ou ailleurs, pour sensibiliser leurs parents, amis, collèges, etc.
C’est indispensable pour l’atteinte de l’objectif «zéro nouvelle infection à Vih, zéro discrimination, zéro décès lié au sida» par l’OnuSida dans le cadre de la célébration, le 1er décembre dernier, de la 25ème édition de la journée mondiale du sida. Car, la jeunesse, rappelle Douglas E. Johnston, Directeur des affaires publiques de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, la jeunesse reste la couche la plus affectée par le Sida. «La plupart des jeunes (les étudiants) […] estiment que l’obtention du baccalauréat est motif valable pour mettre fin aux privations sexuelles qu’ils se sont imposées au nom de la réussite», constate Saïdou Salifou. Il est à craindre une explosion au sein de cette couche à cause de beaucoup de comportements à haut risque dont les tontines de sexe, les soirées wolosso, les soirées en piscine, le fort taux de rapports sexuels avant le mariage, etc. Sur ce, il est évident que l’espoir d’atteindre un monde sans sida ne peut être atteinte sans que la jeunesse ne joue un rôle de leader dans la lutte contre cette maladie du siècle, estime Douglas E. Johnston.
Pour y arriver, quatre modules font le menu de l’atelier et s’intitulent respectivement «Quel est le rôle du pair éducateur ?», «La situation épidémiologique du Vih/Sida au Bénin», «La prévention de la transmission du virus du Sida» et «La stigmatisation et la discrimination contre les porteurs du virus du Sida».
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