L’odhp exige la liberation de tous les détenus politiques au Bénin

Le 17 décembre 2012, l’ODHP lançait un appel à tous les démocrates, à tous les défenseurs des droits de l’homme ainsi qu’à l’opinion publique internationale pour dénoncer l’instrumentalisation de la justice, des préfets, etc. par le Chef de l’Etat YAYI Boni et pour exiger la libération immédiate de Philibert SABI YERIMA. 

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Elle exigeait aussi la fin de toutes tracasseries et de tout acte attentatoire aux libertés élémentaires et aux droits des citoyens et des peuples.

Rappelons que Philibert SABI YERIMA a été arrêté pour une soi-disant confrontation avec des membres et responsables du Comité de Développement de Natitingou dans « l’affaire du meurtre de Alabi Kouabi Fawaz ». 

Rappelons aussi qu’il est établi devant le Tribunal de Natitingou le 31 mai 2011 (et de son propre aveu que) c’est le commissaire Koto YERIMA BAGUIDI qui a donné l’ordre d’ouvrir le feu sur les manifestants pacifiques le 04 mai 2011. Et il est aussi connu que le préfet N’DAH SEKOU Gervais a signé une réquisition pour cela. 

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En clair, ceux qui doivent être traînés devant les tribunaux et jugés pour assassinat de Fawaz sont le commissaire Koto YERIMA BAGUIDI, le préfet N’DAH SEKOU Gervais, les policiers exécutants de leurs ordres et le commanditaire de tous le Chef de l’Etat YAYI Boni, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Chef Suprême des Armées, ministre de la Défense, etc.

Au lieu de cela et contre toute attente, le tribunal de Natitingou avec le juge Eric AHEHEHINNOU et consorts mettent aux arrêts Paul FARADITO le 17 décembre, puis le vieux Ignace SABI YERIMA, père de Philibert SABI YERIMA ce 18 décembre 2012. Ils vont rejoindre Philibert SABI YERIMA en prison. 

Pourquoi un tel acharnement injuste et insensé contre les membres du Comité de Développement de Natitingou qu’on tente de présenter comme des délinquants ? Nul doute, nous sommes en présence de machination politique sordide pour camoufler des détentions politiques en détention de droit commun comme du temps du tortionnaire et pilleur Mathieu KEREKOU. Et lorsqu’on regarde de près l’actualité ces derniers mois dans le pays, on s’aperçoit que des cas similaires se sont déjà produits et continuent de se produire, certains connus, d’autres non, impliquant toutes les catégories sociales depuis le bas peuple (paysans, artisans, ouvriers, commerçantes, étudiants, élèves, etc.….) jusqu’aux opérateurs économiques. 

YAYI nous conduit aujourd’hui vers les temps sombres de triste mémoire du PRPB où pour un OUI ou un NON, vous pouvez vous retrouver en prison. La différence ici, c’est l’implication de certains juges à ordre et lèche-cul pour l’accomplissement des forfaits.

Tenez, ce jour même, le vieux Ignace SABI-YERIMA qui avait déjà été arrêté et libéré le 20 avril 2012 dans cette même affaire à été repris par le même Juge. Il lui a été posé la question de savoir pourquoi il a participé à la manifestation illégale du 04 mai 2011 et d’indiquer l’assassin de FAWAZ entre les autorités (policières et administratives), les membres du CDN et lui. Il a répondu qu’une manifestation illégale ne peut être encadrée par la police et les manifestants reçus par le Préfet et s’ils tiennent à connaître l’assassin de FAWAZ, de conduire les autorités en question et lui sur sa tombe ; qu’au bout de trois (03) jours, la réponse sera évidente.

Après cette première audition, le vieux SABI-YERIMA a été une fois encore libéré puis, coup de théâtre, sur instruction du même juge, il a été repris tard dans la soirée puis jeté en prison. Il nous apparaît alors plus évident que les ordres d’arrestation viennent d’ailleurs et que le juge n’est que le bras exécutant d’une sale mission dont-il n’est pas tenu.

Ces personnes arrêtées et aujourd’hui gardées à la Prison Civile de Natitingou sont tout simplement des détenus politique et ne sont pas les premières victimes de YAYI. 

C’est pourquoi l’ODHP exige la libération immédiate de tous les détenus politiques à savoir le médecin militaire Ibrahim MAMA-CISSE, dame Zoubérath, l’ex-ministre Moudjaïdou SOUMANOU, Philibert SABI YERIMA, Ignace SABI YERIMA, Paul FARADITO, etc. et l’arrêt de toute poursuite judiciaire contre Maître Lionel AGBO, Patrice TALON, etc. 

Par ailleurs, l’ODHP invite le ministre de la Justice à faire déclencher l’action publique contre Koto YERIMA BAGUIDI et son équipe et également contre le préfet N’DAH SEKOU Gervais. A défaut, l’ODHP se réserve le droit de porter plainte avec constitution de partie civile contre les assassins de FAWAZ. 

Halte à l’impunité des criminels politiques, halte à la tyrannie.

 

Cotonou, le 18 décembre 2012

Pour le BEN/ ODHP

Le Président 

Gustave ANATO

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