Quatre plasticiens dans «Apparitions» à la galerie Abc

Rafiy, Vodouhè, Zansou et Koblanc. Tous plasticiens béninois, ils exposent depuis le vendredi 21 décembre 2012 à la galerie Abc dans la Haie vive à Cotonou, et ce jusqu’au 15 janvier 2013.

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La galerie Abc dans la Haie vive à Cotonou ouvre à nouveau ses portes à de jeunes hommes de pinceaux. A ses murs sont suspendus des œuvres de quatre plasticiens béninois. Rafiy Okefolahan, Nathanaël Vodouhè, Zansou Kouglénou et Koblanc. Ceci, dans le cadre d’une exposition intitulée «Apparitions», dont le vernissage a eu lieu le vendredi 21 décembre 2012.

Pour l’occasion, chacun y va à sa manière pour aborder le thème. Le développement dont le fruit est l’ensemble des œuvres exposées, amène le visiteur à la découverte de quatre talents avec quatre spécificités.

Dans son choix d’être entièrement figuratifs dans ses créations, le peintre Koblanc fait son entrée dans le champ de l’écologie, l’environnement, la flore, la faune d’une part, et dans les occupations quotidiennes de l’être humain d’autre part. «On a l’impression d’être avec lui, sous une chaleur de plomb, à emboîter les pas d’une vendeuse au marché, à suivre du regard un paysan en vélo sur une route poussiéreuse, à le laisser s’égarer sur un paysage champêtre, ou se reposer sur la bleuté d’un lac.» écrit Fabiola Badoi, la commissaire d’exposition. 

A côté de Koblanc, Vodouhè et Zansou sont plus dans un mélange de figuratif et d’abstrait. Zansou installe son Qg dans le monde féérique. Il y porte son regard et en sort des tableaux avec beaucoup de couleurs qui, pour lui, traduisent aussi le mystère qui existerait dans ce monde. «Il y a quelque chose qui est caché, il faut plonger son regard et chercher», confie l’artiste.

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Vodouhè lui, s’appui plutôt sur son ouïe et fait preuve d’une fine audition de tout ce qui vit autour de lui et dans le monde des êtres. Et sur ses tableaux, il raconte ce qu’il entend. «Vodouhè peint ce qu’il entend comme s’il était en apnée, on dirait qu’il ne reprend le souffle que lorsqu’il pose le pinceau à droite, pour signer», apprécie Fabiola Badoi. 

Habitué de l’art contemporain, Rafiy joue quand à lui, sur tous les sens. Dans cette exposition, il reporte sur toile, plusieurs réalités de la société. Entre autres, le quotidien dans un marché de trafic d’essence frelatée communément appelé «kpayo», la gestion des contactes téléphoniques dans les villages par les analphabètes, etc. L’esthétique amène l’artiste dans une fantaisie de couleurs et de grandes dimensions qui sont deux éléments qui déjà captent l’attention du visiteur.

La pluralité de talents de ces artistes fait la fierté de Carole Borna, la Directrice des lieux. La démarche de la galerie n’est pas trahie. «Chaque fois, des découvertes ; une rencontre nouvelle, des expériences nouvelles», fait-elle savoir.

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