Valoriser les compétences par un emploi décent… C’est possible !

Il nous est souvent posé la question suivante, lors des séminaires de formation : Comment trouver un bon emploi ? Or, en réalité, la question de l’emploi ne se résume à trouver un « bon emploi ».

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Il s’agit plutôt, à notre entendement, de valoriser nos compétences en nous faisant "reconnaître", par nos mérites, par la Cité. Et nous allons soutenir ici ce point de vue, en guise de nouvelle contribution à la Quinzaine de l’Emploi en cours.

Un emploi pour se mettre en valeur… Les revenus suivront !

Pour nombre de jeunes, la question pécuniaire est souvent la question essentielle qui sous-tend la recherche d’un emploi ! C’est une attitude néfaste qui amène, en général, à des frustrations et des "impasses professionnelles", lorsque le jeune diplômé se rend compte, quelques années plus tard, que son « emploi en or », une "bonne planque" comme ils l’appellent dans leur parler habituel, n’est pas valorisant, ni pour les compétences dont ils disposent, ni pour les qualifications qu’ils ont de par leurs diplômes, ni pour leur accomplissement personnel.

Car, en réalité, trouver un emploi, c’est d’abord et avant tout trouver un « espace de liberté » et un « espace d’accomplissement » ; liberté de progresser dans le futur en construisant son avenir sur des fondations solides et pérennes ; développement personnel et accomplissement, en termes de bien-être, d’équilibre intérieur et de reconnaissance sociale.

Voici un exemple, en guise d’illustration. Un jeune avocat se fait embaucher par une grosse firme multinationale qui le rémunère à plusieurs milliers de dollars mensuels, alors qu’il a toujours rêvé de se retrouver au milieu d’une Cour, dans la salle d’audience d’un tribunal en train de plaider : C’est sa passion. A cause d’une question pécuniaire, les "fameux impératifs du ventre" qui a ses raisons que la raison elle-même ignore, à cause donc d’un salaire astronomique, parfois indécent (huit mille euros par mois pour un autre cas de notre connaissance, un conseiller juridique constamment frustré dans son travail et traité comme un "valet de luxe"), celui-ci laisse de côté son accomplissement personnel, sa liberté et son bien-être pour gagner des sommes pharaoniques qui ne lui apportent aucun bonheur, aucun bénéfice au-delà du matériel.

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Ceci, pour affirmer, encore une fois, que la question financière n’est, et ne doit être, que subsidiaire dans toute démarche de recherche d’emploi !

Un emploi pour s’accomplir et se libérer des pesanteurs familiales !

Les questions cardinales auxquelles nous devons répondre à chaque fois, face à un appel à candidatures, doivent être les suivantes : Que m’apportera ce poste, à court et moyen terme, à long terme ? Cette organisation dans laquelle je vais exercer mes compétences partage-t-elle les mêmes valeurs que moi ? Cet emploi est-il de nature à me faciliter l’atteinte de mes objectifs professionnels et personnels d’ici cinq ou dix ans (vision prospective à long terme) ? Qui sont les personnes avec qui je vais devoir travailler ? Serais-je capable de les supporter, de m’entendre avec eux ? Enfin, les revenus de cet emploi me permettront-ils de couvrir toutes mes charges présentes, aussi bien que les futures, compte tenu de mon plan de croissance ?

Ainsi, dans la liste ci-dessus, la question de la rémunération vient en dernier lieu. Dans toute démarche de recherche d’emploi, il s’agit d’abord de valoriser les compétences dont nous disposons, en rapport avec nos diplômes et nos formations qualifiantes ; puis, il s’agit de nous faire une place dans la Cité en nous accomplissant grâce à cet emploi.

Accomplissement personnel, c’est le maître-mot de la question de l’emploi, et nous espérons qu’une place de choix lui sera désormais faite par les jeunes demandeurs d’emploi dans leur quête d’une place dans la société.

Un emploi pour servir la Cité !

En fin de compte, trouver une place, c’est trouver une place dans la société ; se faire une place pour se faire accepter avec tout le « bagage » dont nous disposons, bagage que nous sommes appelés à mettre au service de la Cité. Car c’est en définitive c’est elle – la Cité – qui nous emploie, à travers l’organisation, l’entreprise ou l’administration qui nous paye.

Ne perdons plus de vue cette affirmation ! Nous travaillons pour la Cité, nous travaillons pour un peuple, nous travaillons pour une nation. Parce que la somme de nos activités productives constituent la richesse nationale à partager par toutes et tous.

En prenant d’autres considérations, nous pourrions "nous" exhorter à regarder vers une autre alternative, celle de créer soi-même son emploi. Mais, cette option n’est pas facile, car tout le monde ne peut pas devenir entrepreneur (remarquez le « devenir », donc progression, au lieu de « l’être », statique). On ne s’improvise pas créateur et dirigeant d’entreprise, on est un "Citoyen-Entrepreneur". Cela fera l’objet d’une prochaine contribution, avec une nouvelle approche de l’Entrepreneurship.

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