Concours de recrutement au ministère des finances : admise sur une liste, recalée sur une autre

 

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Déjà contestés par la Fésyntra-Finances avant même que les candidats ne composent, les concours de recrutement d’Agents permanents de l’Etat au profit du ministère de l’Economie et des Finances, sessions des 28 juillet et 25 Août 2012 sont sujets à polémique. Pour cause, une candidate admise a vu son nom substitué par un autre.

Le dernier concours de recrutement d’Agents permanents de l’Etat au profit du ministère de l’Economie et des Finances, sessions des 28 juillet et 25 Août 2012 risque de susciter la polémique. Alors qu’elle a pris part régulièrement au concours et qu’un agent du ministère du travail et de la fonction publique l’a appelée pour la féliciter de sa réussite, dame I. A.Y. L. a été surprise lorsque les résultats ont été affichés. Son nom ne figurait pas sur la liste affichée. Rapidement elle interpelle l’agent qui lui avait annoncé sa réussite. Ce dernier lui a demandé de venir le voir. Au cours de leur entretien, l’agent a remis une liste sur laquelle figurait le nom de dame. Or sur la liste affichée, à la place où devait figurer le nom de la fille, c’est I. I. H. qui s’y trouve. Chose curieusement cette liste porte le même numéro (n°49/Mtfp/Dc/Sgm/Dgfp/Drae/Stcd/Sa) que celle affichée le 31 décembre 2012. Mieux, les deux listes portent la signature de la ministre de la fonction publique, Mêmouna Kora Zaki Léadi et la même date (31 décembre 2012). De sources proches du dossier, l’affaire est déjà devant le Médiateur de la République et à l’Organe de lutte contre la corruption (Olc) de Jean Baptiste Elias. Laurent Métongnon, secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des finances (Fésyntra-finances) aurait été aussi saisi.

Deux listes, deux destins

On est en présence de deux listes signées le même jour par la même personne et portant le même numéro. La seule différence entre elles se situe au niveau de ces deux noms. Que s’est-il passé pour que la liste où figurait le nom de la jeune dame et qui avait été relevé par des agents du ministère ait pu changer le même jour? On ne peut le dire. Mais cela confirme, pour ceux qui doutaient encore, que les concours de la fonction publique ont été toujours biaisés et sont le théâtre d’énormes magouilles. La chose est courante et se fait «ganan ganan» sans offusquer presque personne. Mieux, des candidats déjà convaincus de cet état de choses ne se sont même pas déplacés pour consulter les résultats. Une autre inquiétude que relève la présente situation concerne le ministre de la fonction publique. Pourquoi Mêmouna Kora Zaki Léadi a apposé sa signature sur deux documents de même numéro, de même date mais de contenus différents? On veut bien croire qu’elle n’a pas fait attention et qu’elle a été abusée par des collaborateurs véreux. Mais alors, est-ce à dire que nos ministres font preuve d’autant de légèreté dans la signature des dossiers dont ils ont la charge? Secret de polichinelle!? Il faut que les responsabilités soient fixées et que les coupables répondent de leurs actes devant la justice béninoise. Car, tant de jeunes attendent en vain sur le quai pour embarquer dans le navire «fonction publique». Pour une fois qu’un d’entre eux a la chance y entrer, il est inadmissible qu’on l’en empêche.  Comme si elle avait  deviné que ces concours étaient des canevas de grosses magouilles, la Fésyntra-finances s’était opposée à leur organisation. Pour elle, il n’était pas question qu’on écarte les membres de la fédération de l’organisation de ces concours. Mais…et voilà les résultats.

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