Deux jours après les heurts violents qui ont eu lieu entre forces de l’ordre et trafiquants de kpayo et qui ont conduit à la mort d’une personne, l’accalmie revient à Djrègbé. Le gouvernement a déployé sur le terrain un important arsenal militaire pour étouffer d’autres velléités insurrectionnelles.
A peine a-t-on assisté à l’insurrection de Drègbé que le gouvernement a décidé de mettre sur place un important dispositif militaire pour dissuader les populations qui ruminent leurs amertumes après qu’un des leurs, le chef suprême des Zangbétos ait été abattu par des militaires dont des camarades ont été sévèrement molestés par des trafiquants de kpayo. L’arsenal est visible pour tous ceux qui empruntent la route Cotonou-Porto Novo à hauteur de Djrègbé. Au carrefour, on voit des militaires en faction, kalachnikovs à point, qui surveillent tous ceux qui passent. Ils ont tourné le dos à la voie, afin de mieux suivre toutes tentatives d’insurrection venant de la part des populations. Du côté droit, à la jonction de la chaussée et de la voie qui va mène à Owodé, un char dont l’objectif est orienté vers l’entrée principale du village, attire l’attention des passants. Un militaire au visage camouflé par des lunettes noires, est juché en haut. Tout au long de la rue principale qui mène au cœur du village, les militaires sont positionnés ça et là. Un peu plus loin, en allant vers Porto Novo, on rencontre un véhicule 4*4 noire de la garde républicaine avec un fusil mitraillette installé en haut. Un dispositif similaire à celui observé dans l’Ouémé lors de la dernière élection présidentielle.
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