Des journalistes culturels formés à la critique des arts plastiques

 

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L’association «Beauté du Royaume» a organisé un atelier d’échanges avec des journalistes culturels sur la critique des arts plastiques dans la commune d’Agbangnizoun, dans le département du Zou, du 15 au 17 janvier dernier, avec l’appui du maire, Léopold Houankoun. Les participants sont venus des radios du Littoral, de l’Atlantique et du Zou.

Critiquer, c’est voir, juger et écrire. C’est en ces termes que l’expert international Jean Marc Desponds, arrivé de la Suisse, a planté le décor. Il développe : «Le premier mot vise à bien observer les faits ou encore les images, les comparer puis les analyser pour mieux critiquer. Le second fait recours aux  émotions.» Parlant d’émotion, le critique d’art fait appel aux cinq émotions brutes qui sont «la peur, la colère, la tristesse, la joie et la surprise» qui l’animent à la vue d’un tableau. Enfin, le troisième mot invite à l’explication des critiques formulées sur l’image observée. Ainsi, la critique d’art fait ressortir le talent de l’écriture. Ce qui induit que le critique reste plus proche du public que l’animateur. Pour ce faire, a-t-il insisté: «Quand on a rien à écrire il vaut mieux s’abstenir.»

Car,  le journaliste culturel est comme tout autre professionnel du métier qui tient compte d’abord des faits, de sa propre connaissance du milieu, prenant en compte ses émotions. Il est, de ce fait, une sorte d’intermédiaire éclairé, un passeur entre les créateurs et le public. A cet effet, il doit absolument faire de la recherche. Il doit être au courant de la créativité.

Pour jauger la compétence des participants, le plasticien Arolando, basé à Abomey, a été invité à la formation avec quelques unes de ses œuvres. A tour de rôle, les journalistes ont été amenés à l’interviewer. Cet exercice a permis de parfaire la pratique de l’interview chez les participants. Ensuite, l’artiste a été invité à exposer ses œuvres en simulant un vernissage. Cela a permis de donner de la matière aux journalistes pour un premier exercice sur la critique d’art. Après l’appréciation des productions sur les œuvres d’Arolando, les intéressés ont reçu ensuite la visite de Princesse Esther Tissot pour le même travail. Présidente de l’association Beauté du Royaume, Princesse Tissot est une artiste spécialisée dans la photographie d’art.

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Outre les techniques pour mieux réussir une critique d’art, les échanges ont également porté sur le journalisme d’investigation et la déontologie. Il est revenu à Fortuné Sossa, co-animateur de l’atelier de présenter ces deux communications. Selon les explications de ce dernier, le journalisme d’investigation est un champ immense. En vérifiant ou en réfutant une hypothèse, un journaliste peut plus facilement voir quelle information il lui faut chercher, et comment l’interpréter. Pendant que la recherche progresse, le journaliste organise ses données et compose des parties spécifiques de l’histoire finale. Ce processus, à son tour, facilite le contrôle de qualité et permet un aperçu plus exact du respect des aspects légaux et déontologiques du travail.

Dans son intervention sur les questions déontologique, le communicateur a rappelé que les vertus qui doivent guider tout journaliste sont l’équité, la non incitation à la haine, le respect du droit citoyen, de la vie privée, de la vérification des faits, de l’impartialité… Il a ensuite procédé à la lecture des 26 articles qui composent le Code de déontologie de la presse béninoise. A la lecture de chaque article, il l’étaye d’exemples et de cas pratiques.

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