Des peulhs abattent des paysans réfugiés à Zagnanado

Leurs champs de culture dévastés par des bêtes ; leurs femmes victimes de viol. C’est ce que vit depuis longtemps la population du village de Sagbovi vivant depuis l’année dernière en situation de réfugié à Zagnanado.

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Certes, le phénomène n’est pas nouveau, mais il devient de plus en plus régulier ces derniers temps. Mieux, la situation s’aggrave. Car, s’y ajoutent, des altercations entre les paysans et les pasteurs peulhs. Plus inquiétant, ces bergers font usage de fusils lors des démêlés. Récemment, un paysan a été abattu. Pour mémoire, le village de Sagbovi dans l’arrondissement de Dovi a été victime du débordement du fleuve zou. Il a été donc créé pour les habitants dudit village un centre de réfugiés le long de la voie à Zagnanado. Sur le site, leur quiétude est désormais fortement menacée par des pasteurs peulhs. Joint au téléphone, le Maire de Zagnanado, Symphorien Misségbétché, se dit conscient de la situation. Seulement, il dit n’avoir pas encore la preuve d’un viol. Evidemment, il est difficile d’assister à un acte de viol dans un vaste champ de culture. Il ne peut que se contenter des plaintes. Mais à propos de la fusillade, le Maire informe que le peulh qui en est l’auteur a été arrêté et présenté au procureur. Il séjourne déjà à la prison civile d’Abomey. La mairie se trouve dans l’urgence de sauver ces réfugiés mais elle se trouve limitée dans ses moyens. A en croire le Maire, sa municipalité ne dispose pas, par exemple, d’assez de forces de l’ordre pour un renforcement de la sécurité autour de ces réfugiés. Pour l’heure, la mairie se limite aux sensibilisations, aux interpellations fréquentes des peulhs.

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