Nouvel hôtel de ville à Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji conforte les détracteurs de Océni Moukaram

A l’occasion des présentations de vœux des militants du Prd à leur leader Me Adrien Houngbédji le samedi dernier à son domicile à Adjina, ce dernier a rompu le silence par rapport à la crise qui secoue le conseil municipal de la ville et sur le dossier de construction d’un nouvel hôtel de ville.

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Le président du parti du renouveau démocratique (Prd) a mis le pied dans le plat, le samedi dernier à l’occasion des présentations de vœux à ses militants. Il n’est pas allé par quatre chemins pour livrer l’actuel maire Océni Moukaram aux militants du parti constitués pour la plupart des membres du bureau exécutif national et du bureau politique du parti, des honorables députés, des maires, des conseillers municipaux et communaux, des chefs d’arrondissement et chefs quartiers, des chefs de sections et sous sections du parti, pour ne citer que ceux-là. En effet, à la suite des vœux du maire lui-même en personne, de ceux du président du groupe parlementaire Prd, Augustin Ahouanvoébla, et du secrétaire général du parti, Wabi Fagbémi, le président du parti a pris la parole pour présenter à son tour ses vœux les meilleurs à ses militants. Il a profité de cette manifestation pour revenir à la crise qui secoue le conseil municipal de Porto-Novo par rapport à certains projets de développement initiés par l’actuel maire Océni Moukaram et qui suscitent de vives polémiques en leur sein.

Lire l’intégralité des propos de Me Adrien Houngbédji

« …C’est en s’écoutant les uns et les autres que l’on progresse, personne ne sait à lui tout seul tout ce qu’il faut faire. Et permettez-moi de remercier publiquement au nom de tout le Prd les cinq présidents de commissions de la municipalité de Porto-Novo. Ils nous ont produit un document qui est digne, qui nous fait fier. Nous pouvons la tête haute dire que nous avons évité à notre ville de Porto-Novo une gestion hasardeuse, nous avons évité à notre ville de Porto-Novo une gestion catastrophique parce que insuffisamment pensé, insuffisamment réfléchi. Je n’ai pas besoin de me cacher pour le dire. Je suis tout ce que vous avez fait et c’est cela qui permet à tout le monde de connaitre aujourd’hui où se trouve le vrai débat au sein de la commune de Porto-Novo. Moi je n’attends plus rien. Ce que j’attends c’est que les valeurs autour desquelles nous nous sommes battus pendant 20 ans soient respectées. Qu’on dise du Prd que c’est un parti sérieux, qu’on dise des responsables que nous avons mis à différents postes que c’est des hommes réfléchis. C’est des gens qui veulent la bonne gestion, ce n’est pas des gens qui veulent la démagogie. Et les conseillers que nous avons pris sont là pour ça, surtout les présidents des commissions. Il y a eu des tendances à les marginaliser ces jours ci. Moi je leur dit ici et publiquement que c’est tout le Prd qui est avec eux et qui est d’accord avec eux, les Badirou Latifi, les Dr François Ahlonsou, les Jocelyne Zinsou, les Séraphin Sodjinou, les Valère Atcha. Je vous dis merci parce que c’est ce que vous avez fait qui nous permet d’être fier sinon avec l’éléphant blanc que nous avons au pont de Porto-Novo, on aurait un autre éléphant blanc et on dira c’est le Prd. Moi je ne veux pas ça. Les gens savent pourquoi les bus ne sont pas arrivés ici au mois de janvier. Je ne veux pas que, sous votre responsabilité à nous qu’on fasse des bus un cimetière de bus. Quand vous avez des convictions, quand vous êtes sur le grand chemin, il faut persévérer. La réputation que le Prd a, la réputation que nous avons, c’est laquelle ? Nous, nous ne sommes mêlés à rien, à aucun scandale. Il faut continuer dans cette voie. Je tenais à le dire publiquement parce que j’ai senti cette semaine que ces présidents de commissions avaient l’air d’être des malheureux parce qu’on les montrait du doigt comme des gens qui seraient opposés au développement de la ville de Porto-Novo. Quel est le porto-novien qui est opposé au développement de Porto-Novo, dites-moi. Dans nos quartiers il n’y a pas d’eau, il n’y a pas d’électricité, il n’y a pas de route, les canalisations sont bouchées, qui n’est pas sensible à ça, nous sommes tous sensibles à cela. Et notre soucis, notre souhait est de changer cet état de chose, mais de le changer avec rationalité, avec esprit de responsabilité pour que demain on puisse dire, ces gens là, ce qu’ils ont fait est bon. Pensez seulement à la situation que nous vivrions aujourd’hui si nous n’avions pas dit stop pour la construction de l’hôtel de ville tel que c’était parti. On aurait cassé des mûrs, creusé des fondations  et ça serait resté comme ça. Qui est responsable ? La honte jaillirait sur qui ? Sur vous chers collègues. C’est ça que nous n’avons pas voulu. L’hôtel de ville nous le construirons lorsque nous aurons trouvé le financement. Le budget d’investissement de la ville de Porto-Novo est de 600 millions seulement. Si ça passe à 1 milliard 300 c’est parce que l’Etat nous envoie de subventions. On veut construire un hôtel de ville de 5 milliards et demi. Nous les trouverons où ? Nous n’avons pas encore discuté avec des gens qui peuvent nous les donner, c’est le gouvernement qui peut nous subventionner, c’est les institutions financières internationales. Nous n’avons pas encore discutés avec eux et nous voulons déjà casser les mûrs parce que les élections approchent pour nous montrer qu’on fait quelque chose. Non, nous ne procéderons pas comme ça. Si je ne l’avais pas fait, aujourd’hui la BEF serait à la recherche des responsables de l’hôtel de ville de Porto-Novo parce qu’un chantier serait déjà à l’abandon. Autobus ! Qui ne souhaiterait pas qu’il y ait transport commun à Porto-Novo ? Quand les autobus seront arrivés, où est-ce qu’on va les garer, où est le parking, où est le garage ? Vous ne l’avez pas fait, vous dites attendez d’abord, on ne va pas prendre des autobus pour aller les garer aux abords de la lagune. On n’a dit on va gérer, est-ce que la société chargée de gérer est-elle créée ? Est-ce qu’un cahier de charge a été élaboré ? On dit les autobus vont arriver parce que dans quelques mois il y a élection. Les gens vont applaudir, six mois après, on verra que les autobus sont toujours garés quelque part. On ne veut pas ça. Les amis, je suis sûr que vous aussi vous ne voulez pas ça. Je vous dis, j’ai été écœuré. A l’occasion d’un vœu adressé à la population appelant à la rébellion à la révolte contre les antis développeurs de Porto-Novo. Mes amis, c’est pourquoi je remerciais tout à l’heure les présidents des commissions. Avant même que ne sois rentré, ils nous avaient apporté la réaction qu’il faut apporter à ça. Je crois que ce document vous a été distribué et c’est moi. Je n’ai pas besoin de me cacher. C’est moi, lorsque j’ai vu le discours de fin d’année, le premier responsable de la mairie de Porto-Novo, lorsque j’ai vu la réaction des présidents des commissions, j’ai dit mais, la parole c’est comme la flamme, si vous mettez un panier là-dessus, la fumée sort de tous les côtés, on ne peut plus cacher ça aux populations. Prenez le discours du vœu du premier janvier et prenez aussi le document élaboré par les présidents des commissions et donnez-les aux militants et le débat est ouvert. Il n’y a rien à cacher. Si vous arrivez dans des quartiers et que des gens vous jettent des cailloux, vous direz oui, vous aurez mérité les cailloux. Mais moi je sais qu’ils ne vont pas vous envoyer des cailloux. Si vous leur expliquer que c’est pour leur bien que vous vous comportez comme ça, il n’y aura pas de cailloux. Je remercie le Sg pour avoir effleuré la question. Et si je ne le fais pas moi, je serai injuste, injuste vis-à-vis du courage des camarades qui ont fait ce papier. Je les félicite et je leur dis merci au nom des populations de Porto-Novo. Mes chers amis, ce n’est pas une digression, c’est parce qu’on n’a dit que notre parti doit avoir de la visibilité, de la crédibilité. On veut que partout où on parle du Prd, nous voulons qu’on dise que ce parti là est à part. je souhaite que la règle d’une bonne gestion si la règle respecté par tous les conseillers. Je vous remercie pour tous les vœux que vous avez formulés à mon endroit. A mon tour je forme à l’endroit de chacune t de chacun d’entre vous, à l’endroit de vos familles, à l’endroit de vos structures respectives des vœux de bonne santé pour l’année 2013, des vœux de prospérité et des vœux de grands bonheurs. Je veux formuler à notre parti le souhait que soit un parti crédible, un parti plus visible. Nous nous sommes déjà vieux. Nous allons partir. C’est aux jeunes que nous voulons passer la main, ceux qui comprennent qu’ils ont un héritage e mains et que cet héritage sera leur rôle pour que demain après eux, d’autres encore puissent dire, ce parti est un grand parti. Je vous remercie.

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