Construction du nouveau siège de l’Assemblée : le ministre Ahanhanzo écouté par la police judiciaire

Le dossier de la construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale n’en finit pas de faire des vagues. Hier, le ministre de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme Blaise Ahanhanzo a été écouté pendant des heures à la Police Judiciaire. Il est rentré aussitôt après un interrogatoire au bout duquel aucune charge n’a été retenue contre lui.

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Une peur bleue s’est emparée hier de certains cadres du ministère de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme. En début d’après-midi, il a été ébranlé par l’information selon laquelle le ministre Blaise Ahanhanzo aurait été écouté et gardé par la Police Judiciaire dans le cadre du dossier relatif à la construction du siège de l’Assemblée Nationale à Porto Novo. On se rappelle que la semaine dernière, deux proches collaborateurs du ministre que sont son attaché de cabinet et son assistant, ont été embastillés pour le même dossier. Selon certaines sources, il lui aurait été reproché une modification un peu maladroite du lot 11 du marché de construction du siège de l’Assemblée Nationale. Mais très tôt, cette information a été démentie et la psychose s’est estompée. Le ministre est d’ailleurs rentré aussitôt chez lui après avoir été interrogé par le Directeur de la police judiciaire (Dpj) pendant plus de trois heures.

Fausse alerte

Joint au téléphone par notre rédaction, le ministre Ahanhanzo a démenti catégoriquement ces allégations. Selon lui, il n’y a rien de surprenant dans ce qui s’est passé. Il s’agit, précise-t-il, d’un interrogatoire pour les besoins de l’enquête étant donné que c’est lui qui a porté plainte à la Police. Selon ses dires, l’enquête a voulu vérifier certaines informations apprises sur une prétendue perception de pots de vin en ce qui concerne le contrôle du chantier. Il raconte avoir été approché par un contrôleur du chantier qui lui a tendu une enveloppe de 500.000F, ce qu’il aurait refusé. Mais malheureusement, ses deux collaborateurs suscités ont perçu cette somme et c’est justement ce qui les a amenés en prison. Il ajoute être blanc comme neige dans ce dossier dont il a hérité du temps de son prédécesseur Noudégbessi contre qui le gouvernement a engagé une procédure judiciaire. La preuve, c’est lui qui a porté plainte et qui a commandité un audit pour vérifier la gestion des fonds alloués à ce chantier. On se rappelle bien, cet audit a permis de constater que l’exécution des travaux est à 50% alors que près de 14 milliards ont été engloutis dans ce chantier, soit presque la totalité du financement. Le ministre Ahanhanzo Glèlè s’étonne que son audition en tant que plaignant puisse susciter un si grand tollé alors qu’il a montré sa bonne foi pour la reddition des comptes dans ce dossier.

 

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