Présidence de l’Union Africaine : un machin trop coûteux pour la république

Le Chef de l’Etat a repris 2013 avec ses navettes continentales dans le cadre de la présidence de l’Union africaine. Depuis 2012 où il est élu à la tête de cette institution, Yayi bourlingue sans cesse et donne la fâcheuse impression de dilapider les maigres ressources de l’Etat dans des voyages somptueux qui n’apportent rien à l’économie nationale.

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Sauf modification de calendrier, le Chef de l’Etat entame dès ce jour une tournée dans douze pays de l’Afrique centrale et australe. L’objectif : présenter «sa» position à ses collègues de ces pays afin qu’ils s’associent à ceux de l’Afrique de l’Ouest pour envoyer des troupes au Mali. Cet objectif peut susciter des réactions et on peut se demander si le Chef de l’Etat a besoin de se déplacer pour faire connaître cette position. On peut aussi s’étonner du nombre assez important de pays à visiter, douze. Autre chose qui rend insolite cet objectif de voyage, cette région de l’Afrique est minée par des conflits et des guerres tribales sans fin. Comment aller demander à ces gens d’intervenir en Afrique de l’Ouest, alors qu’eux-mêmes n’arrivent pas à régler des problèmes de sécurité auxquels ils sont confrontés?  La raison officielle de cette tournée laisse plus d’un sceptique. A l’heure actuelle, on annonce que plus de 2600 soldats africains seront engagés sur le théâtre malien aux côtés des troupes françaises qui ont déclenché l’offensive contre les djihadistes depuis vendredi 11 janvier. Selon un autre canard de la place, le Chef de l’Etat serait beaucoup plus préoccupé par autre chose que le sort malien. Il serait en train de faire campagne auprès de ses homologues de cette région pour rempiler à la tête de l’institution. Et une fois encore, le gouvernement doit encore saigner dur pour cette expédition de prestige. Un jet privé serait affrété pour le Chef de l’Etat et sa délégation pour des dizaines de millions. 

Une union trop «lourde» pour le Bénin

Tout récemment, un des ministres du gouvernement a affirmé que les voyages effectués par le Chef de l’Etat dans le cadre de ses responsabilités de président en exercice de l’Ua sont à la charge du budget national. Cette déclaration lève l’équivoque quant au financement de ces voyages. Mais combien coûtent-ils? Mystère. Sur le montant du financement des voyages règne une grande opacité. Après plus d’un an passé à la tête de l’Union africaine, il est temps pour le Chef de l’Etat de rendre compte à son peuple au nom du principe de reddition de compte qu’il ne cesse de proclamer lui-même. Le peuple a besoin de savoir combien sont engloutis dans cette aventure ambiguë. Quels sont les avantages générés par ces nombreux voyages? On pourrait parler d’avantages immatériels comme le rayonnement diplomatique pour le Bénin. Seulement, à ce niveau aussi, le bilan du président  de la république n’est pas si élogieux, au point où il sera difficile de dire que l’intervention du Chef de l’Etat a permis de régler un problème dans un pays donné. Que ce soit en Centrafique tout récemment,  au Congo, au Gabon, les recettes «Yayi» n’ont hélas pas marché. Il y a lieu de marquer un recul et de faire un bilan pour son peuple.

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