Vers une nouvelle brouille dans les relations Yayi-Rb

A la Rb, les déboires actuels du ministre de l’environnement Blaise Ahanhanzo ne rassurent plus sur son maintien au gouvernement. Cette situation risque de compromettre dangereusement les relations entre Boni Yayi et la Rb dont le seul ministre, pour une première fois, devrait quitter aussi malheureusement le gouvernement.

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La Rb est en mauvaise posture au gouvernement. Depuis quelques jours, le seul ministre qu’elle a envoyé au gouvernement n’a plus le cœur tranquille. Sur sa tête plane une longue épée de Damoclès : une menace de suspension consécutive à ses différentes convocations à la Brigade économique et financière pour répondre de quelques impairs qu’ils aurait commis dans la gestion du sulfureux dossier de la construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationales à Porto Novo. Des sources proches du dossier racontent qu’il aurait touché des pots de vin. Et très vite, lui qui se plaisait à dire qu’il est le plaignant, s’est retrouvé aussi dans la posture d’un prévenu contre qui pèsent de lourds soupçons. Ethique et bienséance politiques obligent, il est agité fortement dans les cercles du pouvoir qu’il doit être suspendu pour se donner le temps de répondre aux convocations et de préparer éventuellement sa défense. Ceci dit, la Rb devrait être absente au gouvernement, sauf si Yayi montre la gentillesse de nommer à la place du ministre déchu un autre provenant de son parti. Ceci serait un coup dur pour ce parti qui n’a cessé de revendiquer depuis la dernière élection présidentielle son appartenance à la majorité présidentielle «plurielle». En effet, ce parti a pris sur lui, la courageuse décision de quitter l’Un pour la majorité présidentielle au prix de force pressions. Son président, Lehady Soglo, qui a affirmé le jour de sa proclamation d’allégeance à Yayi que la « Rb sera un partenaire fidèle, loyal mais exigent » devrait bien se mordre les doigts. Déjà, il se susurre que le parti reste serein et ne fera aucune déclaration jusqu’au moment où le gouvernement va affirmer officiellement qu’il est suspendu ou sorti définitivement   du gouvernement. Et après, il y a lieu de craindre des représailles politiques de la part de ce parti. Parmi celles-ci, il y a la position du groupe parlementaire Rb par rapport à la majorité présidentielle. Si elle démissionnait, la majorité favorable à Yayi devrait être sérieusement fragilisée.

Bis repetita

Depuis 2006, les relations entre la Rb et Yayi ont été souvent détériorés. Une première fois, sans aucune raison, le Chef de l’Etat avait fait sortir Abraham Zinzindohoué du gouvernement. Cette sortie a ouvert la voie à une relation conflictuelle avec le maintien de Ganiou Soglo au gouvernement contre la volonté de son parti. Triste sort pour le ministre Ahanhanzo, qui abandonne ses mandats de maire et de député et se retrouve ministre après avoir affirmé publiquement son désamour à Adrien Houngbédji, alors candidat de l’Un et donc de la Rb pour la présidentielle 2011. Plusieurs langues ne cessent de dire qu’il était en intelligence avec le Président Yayi. Mais hélas, la lune de miel ne semble pas partie pour durer encore. Le ministre de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme, Blaise Ahanhanzo, est en quelques jours, devenu le seul ministre qui devrait quitter le gouvernement pour mauvaise gestion. Ceci risque de détériorer à nouveau les relations entre la Rb et le Président Boni Yayi.

 

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