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Cen-Sad : le sommet de la résurrection?!

Par Simon Poty
il y a 8 ans
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Photo : AP/Photo

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Des soldats russes. © Mladen ANTONOV / AFP

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Il pourrait sans doute enfin se reposer en paix.  Le Guide libyen Mouammar Kadhafi pourrait désormais pousser un ouf de soulagement dans sa tombe. Alors qu’on la croyait emportée par la chute abyssale de sa cheville ouvrière,  la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (Cen-sad) fait son retour. Et comment?

N’djamena était devenu le week-end dernier, la capitale de la Cen-Sad. Sous la houlette d’Idriss Déby Itno, les chefs d’Etats et de Gouvernement de 24 des 28 pays que compte l’organisation internationale, se sont retrouvés dans la capitale tchadienne pour donner un coup de balai et ressusciter une institution sclérosée depuis le début de la révolution libyenne qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi. Et un grand coup de balai, le sommet extraordinaire de N’djaména en a donné à la Cen-sad. Il reste que ce « remake » se fasse ressentir dans les actes. Plusieurs innovations sont à retenir de la rencontre du samedi 16 février dernier : adoption d’une charte révisée, élaboration de nouveaux règlements intérieurs pour la Conférence des chefs d’Etats, le Secrétariat permanent, création de deux nouveaux organes, à savoir le Conseil permanent de paix et de sécurité et le Conseil de développement durable.

Tout porte à croire que c’est un «comeback». Créé  le 04 Février  1998, à Tripoli, à l’issue d’un sommet qui n’a réuni que cinq pays africains, la Cen-Sad a eu beaucoup de clients, y compris en rassemblant des Etats qui n’étaient ni sahéliens, ni sahariens, si bien qu’elle compte aujourd’hui 28 Etats membres. Mais en réalité, elle n’était que la «chose » de Kadhafi. Son «organisation» au sein de laquelle il pouvait mettre en œuvre, sans opposition, son rêve panafricain aux relents de caprices, de lubies, de  mégalomanie.

Les rapports de forces au sein de l’Ua ne permettaient pas à Kadhafi d’y avoir une trop grande marge de manœuvre.  La Cen-Sad était la bonne affaire. Une très bonne affaire qu’il a su bien entretenir avec ses pétrodollars.  L’on avait par conséquent redouté que la chute du régime Kadhafi sonne le glas d’une organisation dont l’utilité, comparativement aux institutions sous-régionales existantes,  faisait débat.  

Les reformes entreprises, sur fond d’adoption de textes révisés, visent à rendre l’organisation plus opérationnelle et à relever de nouveaux défis.  Mais aussi, et sans doute, à ôter à la Cen-Sad la marque Kadhafi.  En sortant la Cen-sad de sa léthargie, les Etats membres de l’institution redonnent vie aux idéaux de Kadhafi et s’engagent, de facto, à pérenniser l’héritage d’un leader que nombre d’entre eux avaient très tôt lâché dans la gueule du Cnt et de l’Aube de l’Odyssée.

C’est le moment du rétablissement des équilibres et de la reconquête d’un leadership régional. Et dans cette perspective,  le sommet de N’djaména constitue un bon coup pour le Président Tchadien. Lui qui avait déjà fait un premier coup diplomatique en envoyant 2000 soldats au Mali en guerre, plus de quatre fois plus que chacun des pays membres de la Cedeao, premier concerné à priori par ce conflit.

Mais on se demande ce que vaudra cette Cen-sad sans Kadhafi qui en était le principal bailleur de fond. Les pays membres n’étant que des bénéficiaires des pétrodollars de Kadhafi, la manne pétrolière libyenne. En témoigne les sommets pompeux organisés sous le règne du Guide.

Le débat sur l’opportunité et l’utilité de la Cen-sad demeure. Le sommet de N’djaména vient de doter la Cen-Sad d’un instrument de prévention et de règlement des conflits. Cela vient alourdir la machine déjà existante sur le plan africain. Et la multiplicité des acteurs (protagonistes et organisations devant intervenir) occasionne la multiplicité des intérêts, mettant, de facto, un frein sur l’efficacité du système de résolution des conflits. Chaque chef d’Etat a ses intérêts. Chaque organisation a les siennes. Il en résulte non seulement une contradiction entre chefs d’Etats membres d’une même organisation sous régionale, mais aussi entre organisations. Alors, bonjour l’imbroglio!

Ressuscitée, la Cen-Sad l’est peut-être. Mais jusqu’à quand et avec quelles forces?  Cen-Sad, le sommet de la résurrection?!

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