Concours de recrutement d’Ape au Mef : Pourquoi Boni Yayi doit enfin réagir

Invité hier sur l’émission «Débats actuels» de la chaîne privée Golfe Tv, le président de l’Olc, Jean-Baptiste Elias, a dénoncé l’obstruction concernant les investigations, pourtant prévues par décret, de l’organe de lutte contre la corruption, par la ministre de la Fonction Publique. Des soupçons de fraudes pèsent. Et il est temps que le Chef de l’Etat rompe l’omerta.

Le Chef de l’Etat est attendu. Boni Yayi doit enfin rompre l’omerta dans ce qu’il convient d’appeler désormais le «scandale concours de recrutement d’agents permanents de l’Etat au profit du Ministère de l’Economie et des Finances». Depuis la publication du «fameux» communiqué à polémique avec substitution de page et de noms, les réactions fusent et diffèrent les unes des autres, les sorties médiatiques se multiplient mais, rien.  Les 66000 candidats à ce concours sont toujours dans le doute et le flou au sujet des réels lauréats. Les soupçons de fraude et de corruption persistent, des plaintes d’irrégularités continuent d’être déposées. Et l’Observatoire de lutte contre la corruption (Olc), organe national institué par décret présidentiel en 2004, censé dissiper le doute et les soupçons, ne peut plus rien. Selon son président, Jean-Baptiste Elias, invité sur l’émission dominicale «Débats actuels» de Golfe Tv hier, le refus de la ministre du travail et de la Fonction Publique de permettre à l’Olc d’accéder aux copies des candidats ne permet pas d’avancer dans les investigations. Donc d’élucider quoique ce soit au sujet du concours de recrutement. Chose que Jean-Baptiste Elias dénonce.

Un «scandale» national à élucider

Le concours de recrutement d’agents permanents au profit du Ministère de l’Economie et des Finances, sessions des 28 juillet et 25 août 2013, est en train de devenir, au fil des jours, un véritable «scandale» national. Aujourd’hui, il n’y a point de doute qu’il y a eu substitution de page et de noms dans le communiqué du 31 décembre 2012 portant proclamation des résultats provisoires du concours. Même s’il est difficile de donner les raisons et intentions qui sous-tendent l’acte, il y a quelque chose. Mais quoi ? On ne saurait le dire pour le moment, mais certains agissements des responsables font accroître les soupçons de fraude et de corruption. Encore que des rumeurs existaient déjà et faisaient état de grandes fraudes, de grande corruption et du favoritisme dans les concours de recrutement dans la Fonction Publique.

 La population veut savoir ce qui s’est réellement passé pour ce concours et ce qui passe depuis toujours. A en croire le président de l’Olc, le Chef de l’Etat devrait avoir été mis au courant (un courrier lui a été adressé pour lui faire part de la situation). Pour sortir la population de l’impasse et particulièrement les 66000 candidats au concours, des voix sont attendues notamment celle du «premier des Béninois». «Le Chef de l’Etat doit réagir sinon cela laissera un goût amer», a averti Jean-Baptiste Elias.

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