Le président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption (Olc) était l’invité de l’émission dominicale «Débats actuels» de Golfe télévision de ce dimanche 17 février. Aux menus des échanges, les faces cachées du dossier «Tripatouillage du résultat des concours de recrutements des Ape au profit du ministère des Finances».
« Je souhaite qu’ils m’invitent, tout de suite même s’ils veulent, à un débat contradictoire». Ainsi, défiait Jean-Baptiste Elias, président de l’Observatoire de lutte Contre la Corruption, sur l’émission débats actuels de ce dimanche 17 février. Et ce, après avoir fait de troublantes révélations, preuves à l’appui, sur le dernier concours de recrutement d’Agents permanents d’Etat au profit du ministère de l’Economie et des Finances, depuis la signature du décret interministériel autorisant l’organisation du concours jusqu’à la délibération. En effet, aux dires du président de l’Olc, le décret interministériel a été signé à la veille de la tenue des concours, contrairement aux textes en vigueur en la matière. L’autre chose soulignée par le président de l’Olc, ce sont les configurations des différents jurys qui ont été modifiés par les différents responsables en charge de l’organisation du concours en violation des exigences de l’arrêté interministériel qui consacre l’organisation dudit concours. Mais le plus grave est ailleurs. «La ministre de la Fonction Publique et du travail, Kora-Zaki Mêmouna, a fait obstruction à notre enquête», a fait savoir l’invité. En effet, elle aurait empêché l’équipe de l’Olc d’accéder aux copies de composition des candidats. Et ceci, dans le but «de dissimuler d’éventuelles preuves qui la rendraient complice», aux dires de ce dernier. Car, au début de l’enquête, après la plainte de la candidate Agbèkê Y. Lydie, la Ministre de la Fonction Publique a donné les instructions nécessaires pour mettre les deux principaux concernés – Kiati Boniface, Directeur général de la Fonction Publique, et Gaba Yaya, Directeur de recrutement des agents permanents de l’Etat – à la disposition de l’Olc pour des raisons d’informations. Aussi, a-t-elle autorisé les membres de l’Olc à accéder aux relevés d’inscriptions et de présence des candidats ainsi qu’à leurs copies de composition, avant de revenir sur sa décision quant aux copies, à en croire Jean-Baptiste Elias. «Une prérogative qu’elle n’a pas, car l’Olc est une institution créée par décret, comme toutes les autres qui devraient se soumettre aux besoins de ses enquêtes», a-t-il confirmé. Cependant, aux dires de l’invité, le dossier n’a pas encore révélé toutes ses faces cachées.