Prolifération des boutiques et Kiosques : Cotonou, la ville des lumières dénaturée

La multiplication anarchique des boutiques à Cotonou crée non seulement un problème de mévente sur le plan financier, mais aussi elle l’enlaidit.

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La création des boutiques dans les villes et quartiers a pris de l’ampleur depuis quelques années au Bénin. Le constat le plus marquant est surtout à Cotonou où les kiosques et boutiques sont créés de façon anarchique. Ce phénomène est surtout lié au manque d’emploi. Les femmes font à priori partie de la majorité des concernés. Celles-ci, à la recherche d’un bénéfice, aussi petit soit-il, avec des activités censées être rentables, créent alors des boutiques, alors que partout ailleurs, ou juste à proximité, les mêmes activités existent déjà. Ces dames vendent pratiquement les mêmes articles, comme les divers, les produits alimentaires et bien d’autres. L’activité qui a le plus la côte dans cette prolifération, c’est vente de cartes de recharge,  dont on retrouve des kiosques dans tous les coins de rue. Cette situation n’est pas sans conséquences. Tous ces responsables de petits ou grands kiosques, trouvent vraiment les bénéfices escomptés à la fin de chaque mois. Ce phénomène entraine ainsi  la concurrence déloyale et la mévente. Ceci est le cas de dame Charlotte (gérante d’une boutique spécialisée dans la vente de divers et quelques produits alimentaires à Cocotomey); elle affirme : «la responsable de la boutique d’à coté  vend  exactement les mêmes articles que moi et je n’ai  plus les mêmes bénéfices que j’avais. Car elle a baissé le prix des produits alimentaires et du coup, moi j’ai perdu ma clientèle».Pourquoi il y a-t-il tant de cybers, de cabines téléphoniques et de centres informatiques de nos jours? Certes, c’est la technologie et la science qui évoluent, mais à cette question, des responsables comme Bernard et Richard, tous deux informaticiens à Godomey,  avouent «que chaque personne aujourd’hui veut gérer ses propres affaires et atteindre rapidement la réussite sociale, économique. Ce qui est d’ailleurs plus profitable. Mais parlant de la concurrence, ils ajoutent que c’est un véritable problème et que c’est la qualité de chaque personne dans ce qu’il fait, qui marque la différence». Ce phénomène crée non seulement des problèmes sur le plan économique, mais également sur le plan esthétique de la ville. Car les piétons ne trouvent plus d’espace pour se déplacer, parce que les trottoirs sont pris d’assaut par nombre d’étalages ou de hangars, des points de vente improvisés.

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