L’Iniref recommande les langues maternelles comme support des savoirs scientifiques

 

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A l’occasion de la journée commémorative des langues maternelles et de la fête des peuples, s’est déroulé, hier 21 Février à l’Isba de Cotonou,  un colloque consacré aux maux de l’école béninoise et aux perspectives pouvant éradiquer ces maux. C’est une initiative de l’Institut international de recherche et de la formation (Iniref) et de la Convention patriotique des forces de la gauche.

Diagnostic. Désormais, les décideurs politiques du secteur de l’éducation savent à quoi s’en tenir pour  mettre fin à la ruine de l’école béninoise. En effet,  l’école béninoise et ses maux ont été au cœur des échanges, visiblement très enrichissants, d’un colloque qui s’est déroulé, hier 21 Février 2013 à l’Isba de Cotonou. Ces discussions consacrées à l’école béninoise ont connu la participation de toute la chaîne éducative, des jeunes, des apprenants, des organisations syndicales aux professeurs des trois ordres de l’enseignement. Au total, huit communications ont été présentées, suivies de débats.

Passée au peigne fin par les différents communicateurs, l’école béninoise, de la maternelle au supérieur, est bien en crise. Cette crise a pour nom, l’inadéquation entre formation et emploi. Aux dires du président du comité d’organisation du colloque, le professeur Philippe Noudjènoumè, «la non adéquation des formations des apprenants aux besoins de la société béninoise, est la preuve de ce que l’école béninoise est en crise». Aussi, «l’école béninoise demeure encore de type colonial», a-t-il ajouté. Mais ces deux problèmes ont un dénominateur commun. «C’est la difficulté d’accès à l’information par les populations  et ce, parce que les données sont exclusivement en Français».

En outre, d’autres maux spécifiques à chaque secteur d’éducation, s’ajoutent aux difficultés précédemment recensées. Ainsi, il est à remarquer, selon les communicateurs, que les enseignements de base, secondaire général et technique, sont  quasiment abandonnés aux privés. Quant à l’enseignement supérieur, il se caractérise par un taux pléthorique d’étudiants concentrés notamment dans les filières littéraires et de gestion, au détriment des filières scientifiques. Mais à quoi sont dus ces malaises? «C’est la non considération des langues maternelles comme support de connaissances scientifiques dans les centres de formation et écoles», a identifié chaque communicateur. Que faire alors?

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Perspectives et recommandations. La Solution idoine semble avoir été trouvée par les organisateurs du colloque, pour remettre l’école béninoise sur les rails. Ils préconisent, entre autres, la décision politique de faire des langues maternelles,  des supports des connaissances scientifiques, ce qui passe par la révision de l’article 2 de la constitution béninoise qui fait du français, la langue administrative et d’enseignement ;  une politique objective de l’alphabétisation au Bénin, la fiabilité des concours et examens qui va  inciter, enfin, les apprenants à l’excellence… Par ailleurs, il est à regretter, l’absence des différents responsables en charge de l’éducation, au haut niveau au Bénin, alors qu’ils seraient officiellement invités.

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