La malédiction d’une génération ivoirienne dorée

Face à des Super Eagles moyens mais capables de hausser le ton, les Eléphants ont pataugé dans l’enfer des Vuvuzélas pour finir par perdre le match qu’il ne fallait pas perdre.

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Dominés dans le jeu comme dans le combat physique, la Côte d’Ivoire devra psalmodier la litanie des saints à une génération dorée qui n’aura rien gagné. Eh oui, toujours promis au graal à l’approche de la Can depuis 2006, mais jamais gagnante. Comme toujours, la Côte d’Ivoire quitte la compétition sur un goût d’inachevé. Mieux, cette élimination met fin à la parade au sommet du football africain d’une génération composée d’une farandole de stars emmenée par Didier Drogba (34ans) et qui court après le trophée depuis 2006. Une fin cruelle pour cette génération qui dispose pourtant des armes pour la tâche. D’ailleurs avant l’ouverture de  cette Can, la Côte d’Ivoire comme toujours, en 2006, 2010 et 2012, était hyper favorite. Et ce nouvel échec sonne le glas d’une malédiction que beaucoup d’entre ces joueurs n’auront plus la chance de congédier. Le sélectionneur Sabri Lamouchi n’a pas fait mieux que François Zahoui (finaliste malheureux en 2012). Au contraire, il n’a même pas atteint le carré d’As. Et la bande à Kolo Touré qui s’éclipse, sans crier gare, des sommets du football africain, replonge pour un bout de temps la Côte d’Ivoire qui va continuer sa quête de titre entamée au lendemain d’un sacre vieux de vingt et un (21) ans (Sénégal 1992). Abonnés à être dans le dernier carré, ou pire, finaliste malheureux, les Pachydermes retournent chez eux après une rencontre que le Nigeria aura maîtrisé de fort belle manière.

En route pour le 3è titre?

Habitué des podiums (13 fois parmi les trois premiers en 16 participations), les Super Eagles ont fait hier à Rustenburg, leur match de référence dans cette Can sud africaine. Ils ont été les premiers à se signaler notamment par une frappe tendue du tonitruant Moses (9’) repoussée des deux mains par Kopa Barry. La Côte d’Ivoire signe sa première frappe à la 23ème  minute par Cheik Tioté, sans doute le meilleur des Ivoiriens dans ce match. A voir le match, cette Côte d’Ivoire ne méritait pas de gagner et c’est fort logiquement que le Nigeria ouvre le score par Emmanuel Emenike suite à un coup franc décomposé par Obi. Kopa esquive le tir surpuissant de Emenike (1-0, 43’). La deuxième partie n’a rien changé dans la combativité, l’envie et la solidarité de l’équipe nigériane qui a contraint la Côte d’Ivoire à reculer. Et le but égalisateur est survenu contre le cours du jeu et sur un coup franc consécutif à une faute imaginaire sur Drogba à droite et à la lisière de la surface de réparation nigériane.  Drogba se charge de mettre la balle sur la tête de Tioté, seul au second poteau, qui bat Vincent Enyeama (1-1, 59’). Après l’égalisation, les pachydermes ont semblé avoir poussé des ailes et ont multiplié les assauts sur le camp nigérian. Mais, ils sont assez lourds et leurs ailes ne les ont pas portés longtemps. Car, sur un déboulé de près de 40 mètres, Mba passe en revue la défense ivoirienne pour porter le coup fatal. Sa frappe, à quelques mètres de la surface de réparation, va se loger dans la lucarne droite des buts de Barry trop court (2-1, 78’). Et jamais la Côte d’Ivoire n’a été capable de revenir au score. Le Nigeria s’envole vers les demi-finales où il affrontera le Mali.

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