Un spectacle peu ordinaire le samedi dernier à Esmac-Hwendo à Cotonou. Des femmes qui font montre de talents en matière de manipulation des instruments de percussion.
Une douzaine, elles ont marqué la grande soirée annuelle dénommée «nuit des femmes battantes» par un spectacle de musique. Une nuit de célébration de la pratique par des femmes, d’un art longtemps réservé aux hommes dans la société africaine et particulièrement béninoise. «La femme qui joue au tam-tam prépare de la pâte non cuite», a-t-on souvent enseigné dans la tradition béninoise. Au sein de ce groupe féminin, des percussionnistes, des chanteuses et des danseuses. Elles évoluent plus dans la musique traditionnelle. Elles exécutent entre autres rythmes, le kaka, le Adjahoun, le Agbadja. Le spectacle de ce samedi est la preuve de ce que les femmes peuvent être aussi talentueuses dans la percussion que les hommes. Certaines parmi elles ont fait leurs armes au sein d’autres groupes de ballet ou de musique de la place avant de rejoindre cet ensemble qui a encore beaucoup de chose à prouver.