Mieux connaître l’histoire de l’esclavage, bâtir un monde de paix

 

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Des temps forts de l’esclavage, de la colonisation, le spectacle déambulatoire «A la poursuite du temps», représenté le samedi dernier à Togbin par l’atelier nomade, enseigne l’histoire et sensibilise pour un monde nouveau marqué par l’unité de tous les peuples. 

 « A la poursuite du temps». Un spectacle déambulatoire de l’atelier nomade. Conçu et mis en scène par Alougbine Dine, le Directeur artistique dudit atelier, sa représentation a eu lieu le samedi 09 février 2013 au bord de la place à Togbin. C’est l’ouverture du projet «Allons au théâtre II» de l’atelier nomade financé par l’Union Européenne via le Programme société civile et culture (Pscc).

Le spectacle qui a commencé à une centaine de mètres de l’Ecole internationale du théâtre du Bénin (Eitb), a chuté devant l’école, de l’autre côté de la voie. De la danse contemporaine, de la musique et de la comédie pour rappeler aux spectateurs l’histoire de l’esclavage, faire vivre aux adultes, et ce, en condensé, ses moments forts ; l’enseigner. Entre autres, l’arrivée des missionnaires, l’arrivée de l’armée, l’offre des présents (miroir, tenues et boissons) au roi africain, les combats, la vente de braves hommes et femmes noirs, etc.

… pour la suite de l’histoire

Heureux ou triste événement, peu importe ! Ce qui importe, c’est de ne pas cacher l’histoire de l’esclavage et de la faire connaître à tous et à toutes. Ce spectacle est conçu pour être représenté en plein air dans plusieurs villes. Il est important d’inculquer notamment à la jeune génération cette histoire pour la suite de l’histoire du monde. «Il ne faut pas enseigner la traite, l’esclavage, la colonisation parce que c’est «mal» ou «bon», mais parce que c’est un grand morceau de la formation du monde moderne» disait Pierre Nora. Aux dires du metteur en scène, seuls les livres ne suffisent plus. Il faut des images. Là encore, la télévision n’est plus à la hauteur de l’enjeu. Il faut, insiste Alougbine Dine, des images de spectacle vivant. Dans cette logique, le metteur a préféré les expressions corporelles et gestuelles qu’aux mots. Ses acteurs qu’il a distribués dans ce spectacle ont su faire sa politique en rendant des images fortes capables de rester dans la mémoire des spectateurs plus que les discours. Aucun spectateur ne pouvait rester indifférent pour raison de langue. Le spectacle est fait ave une expression universelle. Pour marquer plus, le spectacle prend fin à un moment où on s’attendait plus à le vivre parce que impacté par ses images expressives. 

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La note d’espoir

En lieu et place des événements qui pouvaient se succéder dans le spectacle conformément à la chronologie de l’histoire de l’esclavage, les comédiens et danseurs exécutent à l’unisson une chanson d’appel à l’unité du monde.  Combien de temps, combien d’années, de jours, de nuits et d’aurores, nous faudra-t-il, pour que le monde vive d’amour, pour que les hommes de la terre se comprennent et vivent ensemble ce qu’ils ont de meilleurs? Que l’humanité se guérisse de cette maladie qu’est la violence.

Cet espoir, les acteurs dans ce spectacle le traduisent par ce bain d’eau qu’ils ont pris chacun pour laver de leur corps, le sable, l’huile, la sueur, la peinture, …, symboles des séquelles e cette histoire entre l’Europe et l’Afrique.

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