Abolition de la peine de mort par le Bénin : la nécessité d’un débat pour son adoption par les populations

Mercredi 13 février dernier, sur le plateau spécial de la chaîne nationale, l’ex-ministre de la justice, Victor Topanou était face au Commissaire Emile Florent Djimassè pour débattre de l’après abolition de la peine de mort au Bénin.

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Un débat national. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés Victor prudent Topanou et le Commissaire Emile Florent Djimassè, invités de l’émission spéciale «Peine de mort abolie au Bénin ! Et après?». Emission initiée par Amnesty international Bénin. Au cours de l’émission diffusée mercredi dernier sur la chaîne de télévision nationale, Ortb, l’ex-ministre de la justice, Garde des Sceaux, Victor Topanou, et le porte-parole de la Police, Emile Florent Djimassè, se sont tous deux réjouis que le Bénin ait ratifié la convention de l’Onu relatif à l’abolition de la peine de mort. «Nous avons fait le choix de la vie et dit non à la mort»… Ainsi s’est exprimé l’ancien ministre Topanou pour qui, il n’y a aucune raison qui pourrait permettre à l’Etat de tuer ses citoyens. Et c’est un échec pour la Police que d’abattre un individu, fut-il criminel.

Mais, si «enfin, nous devenons humains» avec cette abolition et qu’il est vrai qu’«il fallait mettre fin à la banalisation de la vie qui est sacrée», la ratification de la convention de l’Onu ne va-t-elle pas conduire à la recrudescence de l’insécurité et de la grande délinquance? «Non», a défendu le Commissaire Djimassè qui précise que des dispositions sont prises pour protéger la société des criminels. Et à l’ancien ministre d’ajouter que pour remplacer la peine capitale, il y a la perpétuité. Toute chose qui devrait pouvoir convaincre ceux qui sont encore hostiles à cette décision étatique que la plupart des observateurs trouvent salutaire. Encore que la «peine capitale n’est pas efficace». Mais «nous sommes un peuple réfractaire face à l’impunité et il aurait été bien de mener le débat national sur l’abolition de la peine de mort», selon le Commissaire Emile Florent Djimassè. «Il faut que le débat se fasse», a appuyé, l’ex-ministre des droits de l’homme. Ceci en vue de la sensibilisation des populations qui doivent également l’adopter pour qu’enfin vive la vie.

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