Depuis la semaine écoulée, élèves, professeurs, membres de l’administration et autres usagers du Ceg Vèdoko, ne cessent de s’interroger.
Et pour cause, quatre apprenantes, en trois jours, sont tombées en plein cours en racontant des choses peu ordinaires. C’est la psychose générale au Collège d’enseignement général (Ceg) Vèdoko depuis le début de la semaine écoulée. Tout a commencé le lundi 11 mars dernier. En effet, alors qu’un professeur expliquait son cours dans une classe de la 5ème, une apprenante de treize ans environ, tomba soudainement. Aussitôt, ses camarades l’emmenèrent à l’infirmerie. Mais chose curieuse, pendant que les uns et les autres s’affairaient pour lui trouver de l’eau à boire, «celle-ci se mit à demander du sang à boire», ont confié certains de ses camarades de classe qui l’abandonnèrent en se sauvant. C’est alors le début d’une série de crises présentant les mêmes caractéristiques. Aux dires de certains professeurs et élèves, deux autres filles la suivirent, présentant les mêmes signes que la première.
L’effet de la stupéfaction n’a duré que quelques heures car les uns et les autres ont juste pensé à une coïncidence de crise passagère. Mais ce n’est pas encore la fin de la «pandémie»
Deux jours plus tard, le mercredi 13 Mars dernier, le phénomène a repris avec un nouveau cas. Cette fois-ci, c’est encore une fille de la série des classes de la 5ème. Comme les autres, elle aussi est tombée en salle de cours et admise à l’infirmerie. Mais à l’infirmerie, elle n’a pu recevoir aucun soin avant de quitter le collège. Aux dires des témoins – élèves, professeurs et vendeuses du collège - à peine installée sur le lit de l’infirmerie, elle a commencé par lister les noms d’une dizaine de ses camarades qu’elle aurait essayé d’envoûter. Seulement, elle n’a pas terminée ses révélations quand sa maman, informée par qui, « on ne saurait le dire », d’après les témoins, débarqua et l’emmena de force à la maison, accusant l’assistance d’importuner sa fille. Depuis, elle ne serait plus revenue au collège.
Cependant si des spécialistes des questions de la santé apprécient la chose comme une crise de délire aigu, les témoins des quatre scènes y lisent des manifestations de la magie noire et s’en inquiètent. « Avec ce que je viens de voir tout à l’heure, il n’y a pas de doute, il s’agit de la sorcellerie et je pense revoir mes comportements avec ces enfants », a confié un professeur d’anglais du collège. En attendant de connaitre la vraie cause de ces crises, la psychose s’est installée dans le collège.