Atelier de réflexion, débat d’échange, don de matériels, soirée récréative, la femme béninoise, à l’instar de celles du monde entier, a été diversement célébrée ce vendredi 8 mars sur toute l’étendue du territoire
Les femmes du Ces ont marqué l’évènement
« Grande est ma surprise ce soir. Quand vous êtes venues me voir pour dire que vous allez célébrer la Jif, je ne savais pas que vous êtes si organisées.» ces propos de Nicolas Adagbè, président du Conseil économique et social (Ces), exprime assez bien état d’âme des hauts conseillers de République et des membres du personnel administratif du Ces qui était présents. Car, pour une première, les femmes de cette institution ont su faire preuve d’ingéniosité, et de créativité.
Occasion pour madame Raymonde Adjagba Guillaume, représentante des points focaux du Ces, de rappeler le thème retenu par le Ces et l’objectif poursuivi par les points focaux.
Sous le thème «Etat des lieux sur la lutte contre les violences faites aux femmes», monsieur Léonard Lalèyè du ministère de la famille, a tenu une communication. Pour marquer cette célébration d’une encre indélébile, ces femmes ont offert des bouquets de fleurs à chaque membre du bureau du Ces qui doivent l’offrir aux femmes de leur vie.
Cette journée riche en couleurs et arrosée aux sonorités d’ici et d’ailleurs, a permis à la haute conseillère et ancien ministre de la famille, Mèba Bio Djossou, de faire une brève historique de cette journée vielle d’un siècle.
Pour Nicolas Adagbè, le 8 mars a été proclamée journée internationale de la femme en reconnaissance de la nécessité d’édification de la paix, du progrès social et de la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Et cette journée est devenue avec le temps, l’occasion pour «nous d’évaluer le progrès réalisé dans le cadre de la concrétisation de l’égalité entre les hommes et les femmes, de l’édification de la paix et du développement en général». Elle est, selon Raymonde Adjagba Guillaume, l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société.
Arthur Sélo
L’Ambassade de France met la femme «au cœur de la dynamique du changement social»
En partenariat avec l’Union Européenne (Ue), ses Etats membres et la Suisse, l’Ambassade de France au Bénin a initié, à l’occasion de la célébration de l’édition 2013 de la Journée internationale de la femme (Jif), une conférence-débat sur le thème : «Femmes du Bénin, au cœur de la dynamique du changement social ? ».
Cette conférence-débat s’est tenue à l’Institut français du Bénin (Ifb)-Cotonou, avec la remarquable participation de plusieurs personnalités dont le secrétaire général de l’Université d’Abomey-Calavi, Léon Bio Bani Bigou, le professeur de lettres, Adélaïde Fassinou Allagbada, la représentante du Rifonga-Bénin, Léontine Idohou, la directrice des Droits de l’homme, Marie Gisèle Zinkpé et la représentante de l’Association des femmes juristes du Bénin, Blandine Sétondji Yaya, qui ont échangé pendant plusieurs heures.
En amont, une introduction de Jean Paul Monchau et Françoise Collet, respectivement Ambassadeur de France et Chef de la délégation de l’Ue au Bénin.
Tout en rappelant que la législation a progressé sur la violence faite aux femmes, l’Ambassadeur Monchau a insisté sur le fait qu’aujourd’hui le défi se trouve plus au niveau de l’application des textes.
Quant à Françoise Collet, Chef de délégation de l’Ue, elle a plaidé pour que l’accent soit mis sur la conscientisation et l’autonomisation des femmes. «C’est stupéfiant de penser qu’il faut une loi pour interdire la violence faite aux femmes. Ce qui est condamnable, doit l’être au-delà des considérations culturelles.»
A l’Ambassadeur de France de renchérir : aucune valeur culturelle ne peut justifier la violence faite aux femmes. Il y a même un dicton français qui dit : «Ne bat jamais une femme, même avec des roses».
Léonce Gamaï
Amnesty international au Bénin aux côtés des femmes de l’Uac
Amnesty international un mouvement international qui regroupe plus de 3 millions de personnes, et présent dans plus de 150 pays et territoires pour mettre un terme aux violations des droits humains, a comme vision d’instaurer un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres textes internationaux.
C’est pourquoi Amnesty international Bénin était aux côtés des femmes de l’Uac pour célébrer la Journée internationale de la femme (Jif) de cette année. Pour Clément Capo-Chichi, directeur exécutif d’Amnesty international Bénin, malgré l’engagement des gouvernements à garantir le respect des droits humains pour tous, des hommes, des femmes et des enfants voient souvent leurs droits bafoués.
Deux raisons justifient la présence d’Amnesty international Bénin aux côtés de ces femmes. Il est impératif de continuer à mettre fin aux violences faires aux femmes. Ensuite, cette date a été choisie par Amnesty international Bénin pour la finale du jeu concours du projet «Build a change» organisé dans le cadre mondial «Exigeons la dignité».
Avant la finale, deux communications ont été présentées. La première présentée par le professeur Bill Catarya a pour thème «Elimination et prévention de toutes formes de violence à l’égard des femmes et des filles». Ce thème est celui retenu au plan national pour cette journée. La seconde présentée par Madame Marie Favi, vice-présidente d’Amnesty international, a pour thème «Mon corps, mes droit : ensemble préservons les droit sexuels et reproductifs des femmes».
Il faut noter que le recteur Brice Sinsin et toute son équipe ont rehaussé de leur présence cette célébration de la femme.
Le Cca promeut la femme béninoise
Promouvoir la femme au Bénin. Tel est le but visé par le Centre Culturel Américain (Cca) en organisant le vendredi 8 mars dernier, une conférence débat sur le thème « les femmes dans l’administration publique, dans l’entreprenariat et dans les affaires ». La promotion de la femme est l’une des recommandations des institutions américaines œuvrant pour une forte représentativité des femmes à des postes et dans les grandes instances de décision.
Après le mot de bienvenue de Susan Tuller, première conseillère de l’Ambassade des Etats-Unis, Joannie Bewa, chargée du service public, a, dans sa présentation, invité les femmes à plus de détermination dans leur prise de décision et à avoir plus de quotient intellectuel afin de s’affirmer à des postes donnés. C’est pourquoi, elle a insisté sur l’objectif qui vise à avoir 50% de femmes à des postes de responsabilité et en leadership politique d’ici 2050.
Les femmes doivent garantir leur autonomie financière et acquérir le dynamisme en travaillant, en se battant et en s’instruisant a recommandé Eugénie Akouègnon. Fatoumata Souares Da Costa, Directrice de Bénin Marché, chargée de la présentation des femmes Entrepreneurs, a affirmé qu’installée depuis 1996 et spécialisée dans la vente des produits alimentaires, sa structure vise le renforcement du capital en se diversifiant davantage sur le marché et à l’international pour aider les femmes à trouver de l’emploi.
Pour atteindre ses objectifs, elle pense créer une fondation afin d’aider les jeunes entrepreneurs à travers un mentoring, un moyen pour leur permettre d’acquérir les bases de l’entrepreneuriat. Le directeur du Cca, Douglas Jonhston, a quant à lui, promis réitérer cette initiative les années à venir.
Flore Ballo
Les femmes de la Csa-Bénin ont aussi célébré le 8 Mars
A l’occasion de la journée internationale de la femme, les femmes travailleuses du Bénin, regroupées au sein du Comité national des femmes travailleuses (Conafetra), affilié à la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), se sont réunies, le vendredi 8 mars dernier, à la bourse du travail pour réfléchir sur « la position de la Csa-Bénin à l’égard des violences faites aux femmes et aux filles». Les manifestations entrant dans ce cadre, se sont ouvertes en présence de plusieurs responsables de la Csa dont le Secrétaire général, Dieudonné Lokossou, et la présidente du comité national des femmes travailleuses (Conafetra), Alice Diogo Kouchanou.
A l’ouverture des manifestations, le Secrétaire général de la Csa-Bénin, s’est réjoui de la thématique consacrée par la communauté internationale à la célébration de cette édition de la journée. Aussi, s’est-il indigné du fait que les violences faites aux femmes et aux filles s’accroissent depuis 36 ans depuis que cette journée a été institutionnalisée, alors que les actions ne cessent d’être multipliées.
Par ailleurs, il a exhorté les femmes du Conafetra à des actions plus accrues contre les différentes violences dont elles sont victimes au quotidien.
Face à cet appel, la présidente du Conafetra n’est pas restée insensible. Elle a exprimé toute la gratitude de son comité au Secrétaire général Dieudonné Lokossou pour son soutien, avant de prendre de nouveaux engagements pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres.
Camille A. Segnigbindé
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