Chassé du pouvoir dimanche 25 mars dernier par la rébellion de la Séléka, le désormais ex-président centrafricain, François Bozizé trouverait bientôt exil définitif au Bénin. L’information provient de plusieurs sources, notamment le ministre béninois des affaires étrangères, Arifari Bako.
Il a confirmé à nos confrères d’Associated Press (Ap) que Bozizé a demandé l'exil auprès des autorités béninoises. « C’est un sujet délicat », a ajouté Bako. De sources concordantes, on apprend que l’ancien « putschiste » et président « démocratiquement élu » centrafricain ralliera Cotonou cette semaine avec sa famille.
Porté disparu les heures qui ont suivi la prise de Bangui par Michel Djotodia (le nouveau Président) et ses hommes, Bozizé s’était réfugié au Cameroun. Les autorités camerounaises qui ont confirmé l’information, ont précisé qu’il s’agissait d’un séjour provisoire. L’on a alors redouté que Bozizé se tourne vers Cotonou à cause de ses liens « particuliers » avec le président Thomas Boni Yayi et l’Eglise du Christianisme Céleste dont il est membre du Conseil mondial.
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« Tchakounou »
Mais les choses sont allées apparemment plus vite. La Lettre du Continent informe dans sa livraison n°655 du 29 mars 2013 que c’est à Tchakou, « petit village situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Porto-Novo que les autorités béninoises ont proposé à François Bozizé d’être hébergé après son arrivée » à Cotonou. « Une maison est d’ores et déjà aménagée à cet effet pour lui et ses proches par les membres de l’Eglise du Christianisme Céleste », a indiqué la Lettre. Tchakou abrite, en effet, le siège mondial de l’Eglise du Christianisme Céleste.
Le président béninois, Thomas Boni Yayi et son homologue congolais (Brazzaville), Dénis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine en ont « longuement » discuté à Durban où ils assistaient au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Bozizé retourne donc au Bénin, ce pays où il s’est réfugié pendant plusieurs années dans les années 80 après avoir été soupçonné par le régime centrafricain de l’époque de manigancer un putsch.
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