Fréquence des nominations à titre exceptionnel : Frustrations et grincement de dents à la police nationale

Selon des sources bien informées, la haute hiérarchie policière s’apprête à nommer pour une deuxième fois des agents de police à titre exceptionnel. Cette situation crée déjà des frustrations dans la maison et beaucoup parmi de policiers, se désolent en constatant la coexistence de « deux » polices.

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Celle de ceux qui sont toujours récompensés à titre exceptionnel et celle des laissés pour compte. Une ambiance délétère règne dans la police nationale depuis quelques jours. Cette fois-ci la cause n’est pas la non-satisfaction des revendications corporatistes récurrentes dans cette maison, mais une décision que s’apprête à prendre la haute hiérarchie policière. Selon des sources très informées dans l’administration policière, les responsables s’apprêtent à proposer une liste d’agents qui recevront des nominations à titre exceptionnel. Ce qui écœure les uns et les autres, c’est que la plupart de ceux à qui on veut faire des promotions à titre exceptionnel cette année, sont ceux qui, l’année dernière, avaient bénéficié de la même faveur avec effet rétroactif à partir de 2011. Ceci donne à ceux-ci une possibilité inouïe d’escamoter des grades. Ainsi, ces « privilégiés » peuvent passer du grade de commissaire de première classe à celui de commissaire divisionnaire, sans passer par celui de commissaire principal.

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Or si les choses devraient se passer dans les règles de l’art, ces grades et ces promotions doivent se mériter. On n’y a accès qu’après avoir faire sa classe, avoir eu des diplômes professionnels ou effectuer des stages appropriés. Jamais, ils ne se donnent comme des cadeaux. S’ils doivent l’être, ce serait de façon vraiment exceptionnelle. Et dans ce cas, les bénéficiaires auront été remarqués par leurs faits d’arme ou après avoir réussi à des concours. Cette situation crée beaucoup de découragement au sein de la famille policière. Surtout dans le rang de ces nombreux policiers qui, chaque jour, excellent dans l’exercice de leur métier, dans de lointains commissariats. D’autres encore exercent leurs compétences dans la discrétion, au niveau de l’Administration, dans les directions départementales ou les directions techniques comme celles du matériel, des infrastructures, de l’équipement, des écoles, de l’émigration et de l’immigration, de la sécurité publique, de la santé, sans oublier les commissariats spéciaux de police et services spéciaux de police. Quid d’eux ? Aujourd’hui les promus exceptionnels ne sont forcement pas ceux là. Ce sont ceux qui comptent seulement parmi les plus « chanceux », les parrainés, les partisans politiques qui n’hésitent pas à louanger de façon ostentatoire les autorités et le Chef de l’Etat, les « frères du village » ou les mouchards commis aux mensonges. Les textes seraient bafoués et les bonnes volontés émoussées. La compétence (si c’est cela) des uns, serait toujours récompensée contre celle des autres, toujours laissés pour compte. La police perdrait ainsi ses lettres de noblesse et s’apparenterait à une jungle où règneraient népotisme, désordre et contestations de tous ordres.  Attention à l’effet boomerang.

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