La révolution du cinéma béninois piétine

Les grands rendez-vous de cinéma sur le plan continental et international, dont le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), restent et demeurent un défi entier pour le Bénin.

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A chaque édition de la biennale, le Bénin reste toujours loin de la piste conduisant à son éventuelle inscription dans le palmarès de la plus grande et prestigieuse compétition cinématographique sur le continent africain. D’après les projets, réformes et perspectives annoncés par la famille des acteurs du cinéma béninois, lors d’une conférence de presse en février 2012 dans les locaux de la Confédération nationale des artisans du Bénin (Cnab) à Cotonou, il y avait quand même quelques raisons de rêver pour l’édition 2013. Pas forcément pour l’étalon d’or de Yennenga, mais tout au moins la participation du Bénin à la compétition dans la catégorie «Long métrage». Mais hélas, le Bénin ne s’est contenté que de son inscription dans les catégories «Films des écoles africaines de cinéma», «Fiction court métrage» et «Films documentaires».  

Lors de ladite conférence de presse qui a permis, entre autres, à la Direction nationale de la cinématographie de faire le bilan d’un an avec le nouveau directeur d’une part, et d’annoncer les perspectives pour l’année 2012, d’autre part, il a été évoqué les préparatifs de l’atelier sur la relance du cinéma, le projet de fédération des acteurs du cinéma et de l’audio visuel, le programme d’efficacité et de visibilité du cinéma béninois, etc. Le Bénin devra être «désormais présent sur les tribunes internationales du 7ème art» et «bousculer les pays» qui l’ont «devancé pour le moment», avait confié comme nouveau défi, un membre de la grande famille qui s’est formée depuis ce temps, des associations de cinéastes et acteurs du cinéma au Bénin.

Mais force est de constater aujourd’hui, que ce renouveau du cinéma béninois annoncé, n’est pas pour demain. Le Bénin peine toujours à s’inscrire dans le grand cercle des pays du 7ème art. Le pays tourne en rond ou, du moins, la marche est à pas de tortue, à ne pas confondre avec «lentement mais sûrement». Pour l’heure, aucune certitude n’est en tout cas visible. Outre quelques productions professionnelles, la majorité des œuvres végètent encore dans l’amateurisme. Il faut attendre encore plusieurs années pour commencer à percevoir les effets des formations qu’organisent quelques professionnels du milieu à l’intention de leurs jeunes collègues de la profession.

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En attendant, espérons que de nouveaux projets comme, entre autres, celui de coproduction d’un long métrage à titre national, connaisse une fin heureuse. Il s’agit, d’un long métrage – 90 à 120 minutes – à titre national qui sera tourné en Hd et diffusé sur format 35 mm, projet piloté par la Direction de la cinématographie en partenariat avec les associations des professionnels du cinéma au Bénin.

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