«Mots vivants», un coffret vidéo/audio de Sergent Markus

 

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Toussaint Djaho, alias Sergent Markus, le slameur, rappeur et poète béninois engagé, a présenté aux médias sa nouvelle production phonographique le jeudi 28 février dernier à Cotonou. «Mots vivants», c’est un coffret de deux disques.

Un nouveau produit signé Sergent Markus est sur le marché discographique depuis la semaine dernière ; «Mots vivants». L’œuvre a été présentée aux journalistes, à la faveur d’une conférence de presse donnée par l’artiste béninois, le jeudi 28 février 2013 à Cotonou. Il s’agit d’un coffret composé d’un Cd vidéo et d’un Cd audio. Dans ce coffret, le slameur offre au public les morceaux de son premier album sorti en 2010 et ce, sous une autre forme. «C’est la réplique vivante ou scénique de l’album audio «Mots pour maux», informe Toussaint Djaho, à l’état civil. C’est également, une bonne partie de son concert du 05 novembre 2011 au théâtre de verdure de l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou. Douze morceaux sur les vingt exécutés à ce spectacle. Un concert live théâtralisé baptisé «De la baïonnette à la plume» à l’occasion duquel, le journaliste-slameur a démontré tout son potentiel, sa facilité à jouer avec des musiciens sur scène, même en étant rappeur, poète ou slameur.

Mais les douze morceaux du disque vidéo de ce coffret, son ceux qui présentent Sergent Markus, le slameur. Derrière lui et à ses côtés sur scène pour ce spectacle, c’était un ensemble d’artistes et de musiciens, et non des moindres, dont Serge Pognon, Vi-Phint, Queen Etémé, Sèssimè, Kinzah, Fanny, Arisco et les danseurs du groupe Kalétas. En introduction, Tola Koukoui, un baobab du théâtre béninois.

Pour Sergent Markus, c’était une satisfaction d’avoir eu autour de lui, ce monde de talents artistiques qui l’ont accompagné et permis de faire une belle prestation ce soir du 05 novembre 2011. «J’ai voulu la partager avec mes fans» confie-t-il.

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Toujours sur ce coffret notamment sur le cd audio, des bonus dont «Les oubliés de la nation», son premier single, «Chaque jour», «Mon réquisitoire», et le fameux titre «Indépendance : rêve ou réalité» avec le featuring de Dibi Dobo.

 «Mots vivants», c’est un coffret à la fois bilan et un nouveau départ pour l’artiste.

Sergent Markus, le slameur prophète

Dans ses morceaux, Sergent Markus aborde les maux qui miment la société ou les sociétés ; des questions d’ordre politique, social, religieux… Comme un prophète, ses écrits, même ceux de l’entame de sa carrière de rappeur, il y a deux décennies, se révèlent comme des textes rédigés à l’instant, relatifs à l’actualité.

 «En écrivant, je pense à la postérité ; je traverse le temps.» explique le slameur engagé dont le verbe est jugé dur, voire trop dur par ceux qui l’écoutent.

Le même jugement lui est fait à propos de son style linguistique.  «Un slam d’élite, réservé à un public fin connaisseur de la langue française» apprécie certains. Mais à en croire l’artiste, que ce soit son endurance ou sa façon de voir et de dire les choses, il la doit à son passage au prytanée militaire et de son passage dans l’armée d’où il est sortie en 1999 alors qu’il était sergent.  En particulier à propos de son style de langue, il se demande ce que le slameur apporterait au public s’il écrivait comme le public. «Quelle sera la valeur ajoutée ?» se demande-t-il.

A l’en croire, dans ses compositions, il recherche en permanence, la beauté dans les vers. «On n’est plus à l’âge adolescent où on se cherche ; on s’est trouvé et on évolue, je suis un slameur haut de gamme, un artiste prémium» déclare Sergent Markus. 

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