Persécution politique au Bénin : l’Odhp et la Cstb rappellent les faits et exigent la libération des détenus de Natitingou

L’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) et la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) ont fait, vendredi à la bourse du travail, un point de presse. Objectif : rappeler les faits qui ont conduit à la détention en prison de quatre membres du comité de développement de Natitingou  et exiger leur libération.

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« Ils – Paul Faradito, Kassa Mampo  Gilbert, Philibert Sabi Yérima et Sabi Yérima Ignace – ont été transférés de Natitingou à Missérété dans la journée du 12 février 2012 dans des conditions dignes des régimes tyranniques.», a dénoncé Dénis Sindété, Secrétaire général de l’Odhp, au début de la motion lue à l’attention de l’opinion nationale et internationale. Selon la motion, les quatre détenus ont été incarcérés suite aux marches pacifiques organisées par le Comité de développement de Natitingou, pour protester contre la lenteur  l’exécution des travaux de réfection de la ville alors choisie pour abriter les manifestations officielles de la célébration de la fête de l’indépendance. La marche qui avait eu pour point de chute la préfecture de l’Atacora-Donga, s’est soldée par une violente répression. Pour les organisateurs de ce point de presse, ces répressions sanglantes exercées par la gendarmerie de Natitingou et le commissariat ont conduit à la mort de El Hadj Kouabi Fawaz, jeune conducteur de taxi-moto.

La motion indique que le commissaire central Baguidi Koto Yérima avait ordonné de tirer à balles réelles sur les manifestants. Pourtant, c’est la raison de l’arrestation des membres du Cdn détenus depuis. Et c’est cela que déplorent l‘Odhp et la Cstb, à en croire Dénis sindété.

Dans leur point de presse, les conférenciers ont dénoncé la manipulation de la justice par le pouvoir en place. Pour eux, tous les juges ont traité les dossiers sur instructions à eux données par les autorités supérieures. Les conditions dans lesquelles ils ont été transférés à la prison de Missérété ont été critiquées par les organisateurs qui ont dit non à l’arbitraire politique et judiciaire, non à la prime de l’impunité pour les pilleurs et les tortionnaires.

 Ils exigent donc la libération immédiate des quatre détenus Politiques de Natitingou et de Houémagnon Michel.

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