7 ans du Changement : les avancées économiques, sociales et infrastructurelles sous Boni Yayi

Du Changement à la Refondation, tout n’a pas été mauvais sous Boni Yayi. En dépit des errements et des erreurs de gouvernance, le régime Yayi a posé quelques pas significatifs en avant. Et ce, sur les plans économique, éducatif et social.

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Selon le séminaire « bilan du Changement », réalisé pour faire le point de son premier quinquennat, le projet de société du premier mandat a été « largement concrétisé à hauteur de 85 % ». Sur le plan éducatif, on peut citer la gratuité de l’enseignement maternel et primaire ; la gratuité de l’inscription dans les universités publiques pour les étudiants non-boursiers ; la réduction de la moyenne de la bourse à 11,50 au lieu de 12, et 11 pour le secours au lieu de 11, 50 ; l’attribution d’un statut particulier aux enseignants du supérieur ; le reversement  massif d’enseignants dans le secondaire ; la construction de plusieurs modules de salles de classe.

Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) n’a, par contre, pas connu une évolution sous Yayi. Mais, selon un article écrit par Jaques Dossa, journaliste au quotidien événement Précis, en février 2012 et  repris par le site Jolome news, Boni Yayi est « le papa bonheur des agents permanent de l’Etat (APE) ». Mon confrère précise que  le Chef de l’Etat a misé plus de 50 % des recettes de l’Etat pour la masse salariale entre 2006 et 2011. 5% d’augmentation  du point indiciaire en Mai 2006, 2% en Août de la même année, relèvements à l’aveuglette des primes et indemnités des agents de l’Etat et  accroissement des salaires politiques à partir de 2007,  revalorisation du point indiciaire de 25 % sur le salaire des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire en 2009, triplement du salaire des enseignants du supérieur en 2010, généralisation du relèvement du point indiciaire de 25% à tous les Ape.

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Au régime Yayi, on doit aussi, au niveau social, l’attribution d’un statut particulier aux magistrats, et le relèvement du point indiciaire à 1,25 pour les enseignants du secondaire.  Des mesures qui ont fait grimper la masse salariale à plus de 45%, contrairement à la norme dans l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) qui la fixe à 35 % au maximum.

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Au plan social, on retiendra les avancées suivantes, et du Changement, et de la Refondation, la gratuité de la césarienne, la gratuité des soins contre le paludisme pour les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, la mise en œuvre du régime d’assurance maladie universelle (RAMU), la distribution gratuite de moustiquaires imprégnés avec l’aide de l’Oms,  le programme de microcrédits au plus pauvres pour l’autonomisation des femmes…

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Selon, ce document bilan du Changement, les prouesses spécifiques dans le secteur économique, sont, entre autres,  le financement accru des dépenses publiques, l’accroissement des recettes intérieures,  la stabilisation du cadre macro-économique,  la conduite des réformes structurelles,   la maîtrise du taux d’inflation,  la gestion rigoureuse du Programme économique et financier avec le FMI, la mobilisation accrue des ressources extérieures, les réformes structurelles du Port de Cotonou, l’assainissement du secteur des télécommunications et  la couverture radiophonique et télévisuelle intégrale du territoire national.

Ces années de Boni Yayi à la tête du Bénin ont surtout été marquées par  la construction et le bitumage de grands axes routiers, l’aménagement, la réhabilitation et l’entretien des routes et pistes rurales. Selon les statistiques avancées par le camp présidentiel, on met à l’actif du premier quinquennat de Boni Yayi, 400 km de routes bitumées. « Le régime du changement a construit, en moins de cinq (05) ans, quatre cent (400) kilomètres de routes bitumées représentant le tiers de la performance réalisée en la même matière, en quarante cinq (45) ans par tous les régimes précédents », avait affirmé, dans la fièvre électorale de 2011, Nicaise Fagnon, à l’époque ministre des Travaux publics. Pour les grands travaux routiers les plus en vue, on peut citer entre autres, l’échangeur de Godomey, les passages supérieurs de Houéyiho et Ganhi, la route Godomey-Akassato, la réhabilitation de l’avenue Steinmetz. Concernant les infrastructures, on peut ajouter les deux tours administratifs que vient de faire construire le Gouvernement à Cotonou par la Chine.

Il y a au moins les textes

A son arrivée au Pouvoir en 2006, Boni Yayi a fait de la lutte contre la corruption et l’impunité son cheval de bataille. Même si malgré son engagement, son régime a été marqué par des scandales financiers touchant parfois le cœur même de l’administration présidentielle, quelques actions ont été tout de mêmes menées dans le sens de cette lutte contre la corruption. Et pour le moment, sur ce plan, les plus grandes actions entreprises par le régime sont, le renforcement du cadre légal avec le vote et la promulgation de la 2011-20 du 12 novembre 2011, portant lutte contre la corruption et les infractions connexes en République du Bénin. Les observateurs ont reconnu que, théoriquement, le Bénin a fait, avec l’adoption de cette loi, un grand bon en avant, en matière de lutte anti-corruption.

Au niveau de l’investissement privé, des efforts ont été consentis pour l’amélioration du climat des affaires au Bénin. Cependant, ces efforts contrastent parfois avec le harcèlement dont sont victimes certains opérateurs économiques. 

De 2006 à aujourd’hui, 2013, on a connu quelques avancées avec le régime Yayi. Mais tout cela ressemble à un coup d’épée dans la mer, au regard de ce que Boni Yayi avait lui-même promis aux Béninois à son arrivée en 2011.

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