Alors que tout le monde le croyait réduit au silence, Bozizé s’est exprimé hier sur la radio internationale BBC. Pour lui aucun doute sur l’origine de la force soudaine du groupe rebelle Séléka qui a causé sa perte ce 24 mars, visiblement à sa grande surprise.
Celui qu’on annonce sous peu au Bénin n’a pas mâché ses mots envers son ancien allié de toujours. Pour lui le pouvoir tchadien l’a lâché au dernier moment, alors que les rebelles auraient été chassés de la capitale.
Le samedi 23 (mars) nous avons anéanti les forces de la Séléka mais cependant dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 nous pourrions affirmer qu’il a eu un soutien d’un pays africain, je crois bien inévitablement le Tchad. (…)
A lire : Chassé du Pouvoir : François Bozizé redeviendra Béninois
C’était les forces spéciales des forces armées tchadiennes qui ont mené l’opération dans la matinée du dimanche puis ont attaqué la base des Sud-africains qui se trouvaient sur l’itinéraire. (…) Nous avions des relations fraternelles solides, entre le Tchad et la République centrafricaine mais nous sommes surpris de ce comportement du à quoi? Seules les autorités tchadiennes peuvent nous donner des explications
L’accusation ne se limite pas seulement au soutien aux groupes rebelles; il est à noter l’autre accusation non moins négligeable contenue dans les propos du président déchu, lui même venu au pouvoir par coup d’état : la prétendue attaque menée par les forces tchadiennes contre les forces sud-africaines chargées d’assurer la sécurité de la capitale. Si cela s’avérait vrai, le Tchad aurait commis un grave impair contre l’Afrique du Sud, contre qui, rappelons-le, elle n’est pas en guerre.
Dans cet échange avec les journalistes de la radio, il aussi annoncé qu’il n’avait pas eu l’autorisation d’assister au sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) consacré à la situation en Centrafrique
Laisser un commentaire