Séance ordinaire du Bureau directeur de la Cstb : Gaston Azoua sur les traces de Benoît XVI

(Le regard de la Confédération sur la situation sociopolitique) Le Bureau directeur national de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin a tenu, hier mercredi 17 avril 2013, une session extraordinaire.

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Lors de cette séance où la confédération a fait une déclaration sur la situation sociopolitique actuelle, Gaston Azoua, jusque-là Sg confédéral, a décidé de passer la main.

Situation tendue

La situation sociopolitique qui prévaut aujourd’hui au Bénin est délétère et est même tendue. C’est le constat fait par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Réunis en session extraordinaire du Bureau directeur national, hier, les membres de la Confédération ont fait une déclaration sur la situation sociopolitique. Selon le constat fait dans la déclaration, rien ne va. La «misère extrême» a gagné les masses populaires. Le prix des produits de première nécessité a flambé, les libertés fondamentales sont confisquées. «La plateforme revendicative des travailleurs, déposée depuis 2012, est restée sans réponse, alors qu’on approche du 1er mai», informe la déclaration. Il faut dire aussi que le dialogue social est au point mort et les scandales impunis. «Une mention spéciale a été faite au scandale ‘’concours de recrutement des Ape au profit du Ministère de l’Economie et des Finances».

Pour les militants de la Cstb, qui ont affiché leur volonté à ne pas «laisser l’intrus leur ravir leurs conquêtes chèrement acquises», «l’heure de l’action a sonné».

Surprise

Si l’heure de l’action a sonné pour les militants Cstb, c’est plutôt celle du départ qui est annoncée par son responsable. Hier, lors de la session extraordinaire du Bureau directeur, l’expérimenté Gaston Azoua, qui a dirigé pendant 21 ans l’organisation syndicale, a souhaité, contre toute attente, être déchargé de la première responsabilité de la Cstb, le Secrétariat général. «Je vais, à partir de ce jour mercredi 17 avril 2013, me retirer de la tête de notre commune organisation, la Cstb», a-t-il annoncé à ses «chers camarades, amis, dignes responsables et membres du Bureau directeur de la Cstb».

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Si «le Bureau directeur prend acte et félicite le camarade Azoua pour ses actions accomplies», cette annonce courageuse surprend, même si ce dernier dit avoir pris cette décision depuis 2009.

Raison

Des interrogations sur ce départ de Gaston Azoua de la vie syndicale fusent. Et les supputations ne manqueront pas. Pour lever toute équivoque sur son départ, notamment sur le lien qui existerait entre son admission à une pension de retraite et cette démission, le syndicaliste prévient : «Ils chercheront longtemps ces liens, mais en vain».  «Ma décision va dans le sens de permettre le renouvellement des forces, afin de mieux faire face aux défis de l’organisation pour commencer à donner à d’autres l’opportunité de porter la charge», explique Gaston Azoua qui ajoute : «je suis fatigué».

Ainsi, Gaston Azoua part en plein mandat. Alors qu’il pouvait encore briguer d’autres mandats comme cela est de coutume. Apparemment Benoît XVI a fait école à la Cstb.

Et désormais, pour porter l’étendard de la Cstb et poursuivre le combat pour arracher toutes les victoires qu’attendent les travailleurs et le peuple, le Secrétaire général adjoint, Paul Essè Iko prend le relai. Cela, pendant une période de transition de 6 mois, qui permettra de préparer et d’organiser un congrès extraordinaire pour élire les nouveaux responsables de la Cstb.

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