Alors que le championnat béninois de première division de football est à sa 20è journée et que les joueurs ont commencé par bouder les entraînements et le matches pour non payement de salaire, on apprend que les clubs ont reçu des subventions assez modiques.
Sans tambour ni trompettes, le championnat national de football fait son chemin. Les clubs s’échinent pour survivre, avec des moyens qui se raréfient, au point où des joueurs se mettent en grève pour réclamer leur salaire. Et comme pour ridiculiser leur misère, on apprend que la Fédération béninoise de football a octroyé une subvention de 1.000.000 f cfa aux clubs de 1ère et de 2ème division, et 500.000 f cfa aux clubs de 3ème division. Loin d’être fameux, c’est du ridicule à tous points de vue. Un club qui va quitter le septentrion pour un match à Cotonou doit dépenser au moins 500 000 f cfa. C‘est dire que ce fond ne permet même pas aux clubs de se déplacer pour deux matchs. Autre chose, la masse salariale mensuelle minimum d’un club est de 1.300.000 f cfa. On se rend compte aisément que la subvention allouée à nos clubs de première division ne permet pas de boucler un mois de salaire. Loin d’une vie décente, les joueurs ne peuvent même pas avoir le strict minimum. Dans ces conditions quel rendement peut-on attendre d’eux? Pas étonnant le spectacle décevant que nous offre des équipes indifférentes à la note artistique et techniquement médiocres. Ces subventions sonnent comme une banalisation de la misère que vivent les clubs et les joueurs. En tout cas ces subventions alloués aux clubs de 1ère, 2ème et 3è division, sont insignifiantes et à la limité insultantes.
Ce qui se fait à côté
Autour du Bénin, même si tout n’est pas rose, les autres championnats vivent mieux. Les joueurs sont mieux payés et se donnent à fond pour offrir un beau football au public. Prenons le cas du Gabon. Le joueur le moins bien payé est autour de 550 000 francs cfa. Cela, parce que l’Etat gabonais et la Fédération ont mis assez d’argent pour permettre aux clubs de faire du bon travail. L’Etat gabonais a déboursé dix millions pour subventionner les clubs et a œuvré pour une meilleure organisation. De sorte que, chacun des 14 clubs de 1ère division a reçu 30 200 000 francs cfa. Ainsi, le championnat gabonais devient attrayant et attire déjà des joueurs de tous les horizons. L’Etat béninois n’a pas à débourser un tel montant, mais il peut faire un effort et amener les responsables de la Fbf à mieux gérer le football béninois. Ainsi, les supporteurs ne seront plus contraints d’attendre les matches de l’équipe nationale pour vivre leur passion.
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