Bénin: Menace sur la liberté et la sécurité du juge Angelo Houssou

Angelo D. Houssou, le juge du sixième cabinet d’instruction du tribunal de première instance de Cotonou qui a déclaré un non lieu dans les affaires présumés tentative d’empoisonnement et coup d’Etat déjoué (contre Boni Yayi) ce vendredi 17 mai n’est plus en liberté et craint pour sa sécurité.

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 L’information a été portée à notre attention par des sources proches du Palais de justice de Cotonou hier dimanche. Elle a été confirmée par l’intéressé, le juge Houssou bien entendu, dans une interview accordée à nos confrères du site d’information Afrika7.com.

Pour rappel. Dans la soirée de ce vendredi 17 mai, et même le lendemain samedi, le gouvernement et la Direction générale de la police nationale (Dgpn), à Cotonou, ont affirmé par voie de communiqué et de point de presse qu’il a été interpellé à la frontière de Sèmè Kraké tentant de quitter le territoire nationale. Le Gouvernement, vendredi, et la direction générale de la police nationale plus tard hier dimanche, ont affirmé que le juge Houssou a été remis à sa famille et des mesures ont été prises pour renforcer sa sécurité. 

Mais, selon nos sources proches du Palais de justice, alors qu'on a prétendu que le juge Houssou a été remis à sa famille la nuit du vendredi 17 au samedi 18 mai, il aurait passé cette nuit dans les locaux de la Dgpn. Conduit à son domicile ce samedi matin, il n'est plus libre de ses mouvements et se trouve pratiquement en résidence surveillée, a-t-on appris.

Et pour preuve, hier dimanche, il aurait tenté de sortir et se serait vu refusé cela par des agents qui lui auraient demandé d’appeler d’abord le Dgpn ou le Chef d'Etat major des armées afin d’avoir leur autorisation. Autre élément, samedi, lorsque ses collègues de l’Unamab (Union nationale des magistrats du Bénin) ont voulu lui rendre visite, ils auraient été retenus à la porte pendant une trentaine de minutes et n’ont été autorisés à le rencontrer qu’après des coups de fil des gardes, ont indiqué nos sources. Qui ont ajouté qu’après le départ ce même samedi de la douzaine de militaires qui avaient investi son domicile, ce sont des agents en civil, soupçonnés d’être du  renseignement, munis de talkie-walkie, qui se relaient sans daigner se présenter à lui. « Il ne peut donc sortir. Il est sérieusement inquiet pour sa sécurité », ont insisté  nos sources. Une inquiétude exprimée de vive voie par le juge Houssou lui-même dans son interview à Afrika7. « Je dis urbi et orbi que ma vie est en danger. Tout l’arsenal mis en place et qui est censé assurer ma sécurité est une grande source d’inquiétude, de peur et de stress pour moi et ma famille », a-t-il révélé, tout en ajoutant que son passeport a été saisi par la police. 

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